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Élections européennes : les partis de gauche se ruent à Strasbourg

Profitant de la dernière session plénière du Parlement européen à Strasbourg, les partis de gauche y organisent une série d’évènements politiques, allant du meeting traditionnel à la « causerie » de campagne.

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Élections européennes : les partis de gauche se ruent à Strasbourg

Étape obligée des campagnes européennes, Strasbourg fera l’objet de toutes les attentions politiques à gauche pour la dernière session plénière du Parlement européen. Trois eurodéputés et candidats du PS, de la France insoumise et des Écologistes profiteront de l’escale alsacienne pour leurs meetings.

Du côté de la majorité présidentielle, des Républicains et du Rassemblement national, des évènements de moindre ampleur seront au programme, allant de simples tractages à des réunions publiques plus modestes.

Renforts d’eurodéputés

À gauche, le marathon politique s’ouvre avec un premier meeting organisé par la tête de liste La France insoumise (LFI), Manon Aubry, le 23 avril au Palais de la musique et des congrès (PMC). Assistée sur scène d’un groupe de trois eurodéputés LFI, Younous Omarjee (2e position sur la liste), Marina Mesure (3e) et Leïla Chaibi (5e), elle sera également soutenue par l’eurodéputé écologiste Damien Carême (8e).

Défenseur d’une liste d’union, l’ex-maire de Grande-Synthe (Hauts-de-France) a pris ses distances avec les Verts et rejoint la liste LFI, expliquant dans un entretien à Médiapart, en mars 2024, qu’il se retrouve davantage dans la « volonté de rupture de LFI ».

À plusieurs reprises, l’eurodéputée Manon Aubry a déjà participé à des évènements à Strasbourg.Photo : Danaé Corte / Rue89 Strasbourg

Le lendemain, Raphaël Glucksmann tiendra lui aussi un meeting dans la salle de la Bourse. Le candidat de Place publique, soutenu par le Parti socialiste, partagera la tribune avec Katarina Barley, tête de liste du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), et le Luxembourgeois Nicolas Schmit, commissaire européen à l’Emploi et aux droits sociaux. Ce dernier fait figure de candidat commun (ou Spitzenkandidat) des sociaux-démocrates européens pour la présidence de la commission européenne.

Raphaël Glucksmann sera aussi épaulé par des socialistes locaux, les conseillères municipales Céline Geissmann et Catherine Trautmann, maire de Strasbourg de 1989 à 2001. Située en plein centre-ville, la salle dispose d’une capacité plus limitée que le Palais des congrès, allant de 400 à 700 places. « Il ne s’agit pas d’un meeting national, comme à Tournefeuille (près de Toulouse, NDLR), mais d’un meeting régional« , tempère Céline Geissmann.

Raphaël Glucksmann a accueilli sur la liste « Réveiller l’Europe » la conseillère municipale Céline Geissmann Photo : Amélie Schaeffer / Rue89 Strasbourg / cc

« Causerie » avec Jeanne Barseghian

Le 25 avril, l’évènement sera plus restreint encore pour le passage de Marie Toussaint (Les Écologistes) à Strasbourg. La tête de liste organise une réunion publique – renommée « causerie » – à l’espace Kaléidoscoop, au Port du Rhin, dans une salle ayant une capacité maximum de 323 personnes. Accompagnée sur scène par la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, Marie Toussaint axera la réunion sur le thème de la « protection du vivant ». Seront également présents les candidats locaux (en position non éligible), Caroline Reys (conseillère municipale à Sélestat) et Jonas Cardoso-Ach.

Dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point, Marie Toussaint assurait vouloir s’inspirer de « l’excellence des pratiques municipales » des édiles écologistes.Photo : Eileen Barroso / Colombia University / cc

« Strasbourg fait partie de nos places fortes », commente la directrice de campagne des Écologistes, Léa Zaslavsky. Pensée à contre-courant des évènements politiques classiques, la causerie se veut un moment de discussion plus horizontal entre la candidate et son audience, à l’image d’une campagne labelisée autour de l’apaisement et de la « douceur ». « On n’est pas très fan des grands meetings, mais plutôt de l’écoute. C’est pour cela qu’on organise des formats plus réduits, ces causeries, pour échanger sur des thématiques précises », plaide Léa Zaslasvky.

À droite, l’attente d’un grand meeting

Du côté des partis de la majorité présidentielle, pas encore d’évènement d’envergure au programme. Après un premier grand meeting national à Lille début mars, la tête de liste Valérie Hayer (Renaissance), n’a pas encore prévu de rassemblement à Strasbourg. Cinq ans plus tôt, pour les élections de 2019, Édouard Philippe et Jean-Pierre Raffarin avait été dépêchés au Palais de la musique et des congrès (PMC), pour soutenir la campagne laborieuse de la tête de liste d’alors, Nathalie Loiseau.

Même contraste pour Les Républicains. Durant la précédente campagne, leur candidat François-Xavier Bellamy s’était également offert une grande soirée électorale au PMC, accompagnée d’une introduction élogieuse d’Anne Sander, eurodéputée alsacienne proche de l’agro-industrie. Élue de justesse en étant en huitième position lors du dernier scrutin, son rang sur la nouvelle liste n’est pas encore fixé.

Pour le Rassemblement national, pas non plus d’évènement prévu à Strasbourg. En revanche, le parti d’extrême droite tiendra un meeting à Mulhouse le 20 avril, en présence de la députée et vice-présidente du parti, Edwige Diaz. Selon le délégué départemental Christian Zimmerman, l’ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri, pourrait également intervenir. Mulhousien de naissance, le haut-fonctionnaire figure en 3e position sur la liste menée par Jordan Bardella.


#élections européennes 2024

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