Que veut faire l’exécutif strasbourgeois du futur statut d’eurométropole que le Président de la République a accordé à Strasbourg ? La question a été posée de façon plus ou moins appuyée par des élus de droite, dont Pascal Mangin (conseiller municipal UMP) et Guy-Dominique Kennel (président du conseil général du Bas-Rhin UMP) avec en filigrane, sa relation avec le futur conseil unique d’Alsace, dont les élus UMP sont les porteurs.
Jacques Bigot, président PS de la communauté urbaine de Strasbourg, a répondu ce matin :
« Le défaut du conseil d’Alsace tel qu’il est préparé par l’UMP est justement son manque d’articulation avec les agglomérations. Sur le statut de métropole (version 2012), nous avions créé il y a un an un groupe de travail pour voir comment échanger sur les compétences avec le conseil général, et sur l’éventuelle intégration de la communauté de communes des châteaux dans la CUS. Guy-Dominique Kennel nous a répondu que c’était trop tôt… Soit. Nous sommes bien conscient que l’agglomération de Strasbourg n’a pas la taille de Lyon ou Marseille, mais par son statut de capitale européenne, sa situation frontalière, elle se devait d’être eurométropole. Alors, oui, nous réaliserons cette transformation et nous serons heureux d’hériter de compétences renforcées dans les domaines du tourisme et du développement économique notamment. »
Pour l’instant, l’avant-projet de loi sur l’acte III de la décentralisation est encore flou sur les compétences qui seront dévolues aux futures eurométropoles, mais au vu de ce qu’il reste à transférer, il semble naturel que des points de concurrence vont apparaître entre Strasbourg et la future région.
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