C’est le premier gros festival de l’été en France, organisé durant le même week-end que le Main Square d’Arras. Mais depuis plus d’un quart de siècle, les Eurocks font office de rendez-vous incontournable des aficionados de grand-messe musicale en plein air, de surcroît sur le site exceptionnel d’une presqu’île ceinte par un lac. Un cadre propice à la fête et au butinage sur les quatre scènes du Malsaucy.
Les nouveautés du cru 2015
Les Eurocks vont débuter fort, dès le vendredi 3 juillet, avec un concert inédit orchestré par les fous furieux de Skip the Use. Mat Bastard et les siens vont inviter artistes et camarades de scène à les rejoindre le temps d’une soirée qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnelle. Les programmateurs évoquent simplement « une grande surprise en vue » sans en dévoiler les contours.
Le lendemain, samedi 4 juillet, place à un axe Belfort-Tokyo grâce à un pont érigé entre les Eurockéennes et le festival Summer Sonic. Le club Loggia verra donc débarquer trois groupes nippons pour une date française unique : Bo Ningen, quatuor de chevelus survitaminés à l’énergie punk rock inqualifiable, Seiho, digne représentante d’une électro résolument moderne et futuriste et les rockeurs loufoques et garage de The Bawdies (avec leur look sixties et leur esprit punk incarnant le renouveau du rock japonais) :
En contrepartie, grâce au soutien de l’Institut français, Tokyo accueillera The Do, Mina Tindle, Valy Mo et Carbon Airways à l’affiche du Summer Sonic.
Toujours le 4 juillet, le groupe rémois The Shoes investit la scène de la Plage pour une programmation aux petits oignons intégralement du fait du tandem champenois d’électro-rock. Guillaume Brière et Benjamin Lebeau convient donc quelques-uns de leurs potes et coups de cœur pour passer une nuit d’enfer en présence, notamment, des punks rugueux et anglais de Sleaford Mods et de ces représentants d’un rap US féroce, thrash et ultra-rythmé : Ilovemakonnen et Rae Sremmurd.
Le reste de l’affiche eurockéenne
Le vendredi 3 juillet n’appelle qu’une seule et unique star : Ben Harper avec ses mythiques Innocent Criminals. Un moment qui s’annonce d’ores et déjà grandiose dans un format best-of de circonstance, d’autant que Ben Harper retrouve ses anciens acolytes sur scène pour une tournée mondiale qui a commencé il y a quelques mois.
Outre le duo The Do également programmé le 3 juillet, il faudra absolument se frotter à la sauvagerie du tandem fiévreux de Brighton, Royal Blood :
Les autres coups de cœur du jour : le bon gros heavy metal de Black Label Society (emmené par le grinçant Zakk Wylde, ex-guitariste d’Ozzy), Antemasque tout en rock progresseif et punk abrasif, l’afro-folk ghanéenne de King Ayisoba le roi du kologo (avec son morceau phare I want to see You my Father) ou encore la déferlante hip hop incarnée par le fameux Pusha T (l’incendiaire new-yorkais auteur du non moins brûlant Millions) et la relève hexagonale rassemblée sous la bannière So Fresh So French avec Set & Match, Georgio et Sianna.
Le samedi 4 juillet, place à l’électro pionnière des non moins pères fondateurs Chemical Brothers, de retour des années plus tard, sur le site des Eurockéennes. Un tube :
Au royaume électronique, poursuivons avec une génération plus récente (Major Lazer) et à l’ADN club (Rone) tout comme les nostalgiques francophones et -philes trouveront aussi leur compte avec le concert d’Etienne Daho. Egalement à l’affiche, l’incontournable phénomène électro-po-rock Christine and the Queens, la tendre et talentueuse Mina Tindle, l’esthète Jeanne Added.
Seasick Steve, pépite de Californie
Mais s’il fallait ne se concentrer que sur une seule pépite, ce serait ce bluesman septuagénaire brut de décoffrage venu tout droit de sa Californie natale, Seasick Steve :
Très éclectique, l’affiche du dimanche 5 juillet associe légendes vivantes, héritier au nom mythique et valeurs sûres et savoureuses du rock, du metal, du blues et de la soul. En somme, un excellent menu dominical dominé par Gordon Matthew Thomas Sumner.
Qui ça ? Sting, tout simplement :
Le même soir, Damian Marley viendra prouver – s’il est besoin – qu’il n’est pas que le fils de son père. Eagles of Death Metal déroulera son stoner vigoureux à coups de riffs et d’uppercuts. Les atomiques australiens de Parkway Drive donneront le vertige avec leur metal ultra-aiguisé tandis que les extra-terrestres sud-africains Die Antwoord offriront un trip mémorable, comme d’habitude :
Les Maliens de Songhoy Blues, le quatuor blues-soul-funk Alabama Shakes ou encore James Blake et Electric Wizard viendront, entre autres, compléter l’affiche du dimanche 5 juillet.
Y aller
Les Eurockéennes de Belfort, sur la presqu’île du Malsaucy, du 3 au 5 juillet. Informations et programme complet sur le site internet du festival.
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