La police aux frontières est intervenue au camp de l’Étoile, où se sont installés une centaine de migrants, lundi 19 septembre en fin de journée. Les policiers ont effectué plusieurs contrôles d’identité des personnes installées sous tentes. À l’issue de l’opération, ils ont emmené Giorgi, demandeur d’asile géorgien et son fils de 13 ans, David.
Les deux géorgiens sont arrivés au centre d’aide pour le retour de l’État, à Bouxwiller, dans la soirée. L’enfant, scolarisé dans un collège strasbourgeois, raconte :
« Mon père a cru que la police allait nous expulser. Une fois à Bouxwiller, ils nous ont reçu dans un bureau et ils ont obligé mon père à signer un document, une obligation de quitter le territoire français (OQTF, NDLR). »
Sur le document, il est indiqué que Giorgi doit « quitter le territoire français sans délai » et qu’il est frappé d’une « interdiction de retour d’une durée de deux ans ». Le document, qui date de son entrée en France en 2017, l’accuse notamment d’être « très défavorablement connu des services de police » pour des faits de violence et considère qu’il ne peut pas déposer de demande d’asile en France, ayant séjourné en Allemagne précédemment.
Après une nuit passée à Bouxwiller, la petite famille est revenue s’installer au camp de l’Étoile dès la matinée du 20 septembre car, traduit le fils qui parle couramment français, « mon père doit ramener à manger à ma mère et à ma sœur, qui sont là. Ma mère est malade et elle ne peut rien faire. »
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