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Depuis un an, l’agence pour l’emploi de Kehl a mis d’importants moyens pour attirer les Français à venir travailler dans le Bade-Wurtemberg. Le Monde revient dans son édition datée du 19 février sur cet accord de « placement transfrontalier », signé depuis un an entre Pôle Emploi Alsace et le service allemand afin de faciliter l’accès des 135 000 chômeurs alsaciens au marché du travail de l’Ortenau. Le Bade-Wurtemberg affiche un taux de chômage de 3,4% seulement, contre 9,5% en moyenne en Alsace. Du coup, les entreprises allemandes ont de réels soucis de main d’oeuvre… ce qui n’est pas sans poser de problèmes aux entreprises françaises, notamment dans le nord de l’Alsace.
Selon Norbert Mattusch, chargé de la coopération transfrontalière à l’agence pour l’emploi allemande, la difficulté est surtout de faire rencontrer deux cultures :
« La principale difficulté concerne bien sûr la connaissance de la langue allemande, mais aussi les différences entre les systèmes de formation », constate M. Mattusch. « Un employeur allemand n’a aucune idée de ce qu’est un BTS. Les Allemands privilégient l’apprentissage, qui dure trois ans. Ce sont des alpinistes. Ils grimpent petit à petit les échelons. Les Français sont des parachutistes. Ils sont très diplômés mais prennent parfois un poste qui ne nécessite pas une telle qualification. »
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