Perplexes, les écologistes alsaciens observent la ruée vers l’or blanc alsacien qui se déroule sous leurs yeux. L’État a accordé de nombreux permis de recherche de gisements de lithium à des industriels. Fin 2023, le géant minier Eramet a présenté son processus à l’œuvre à la centrale géothermique d’Électricité de Strasbourg (ÉS) à Rittershoffen.
La technique utilisée par ces entreprises consiste à extraire l’énergie et le lithium contenus dans des eaux chaudes situées à plus de 3 000 mètres de profondeur, en les faisant remonter à la surface et en y filtrant le minerai. Une méthode qualifiée d’aubaine pour la transition écologique par les industriels. À l’horizon 2030, Eramet se fixe comme objectif de fournir tous les ans 10 000 tonnes de lithium, le volume nécessaire pour produire 250 000 batteries de voiture électrique.
Autant de lithium, pour quoi faire ?
Mais si une opinion fait consensus chez la plupart des écologistes sollicités, c’est bien que l’extraction de ce minerai ne doit pas s’inscrire dans une logique productiviste : « Il faut d’abord questionner à quoi va servir cette filière, en gardant à l’esprit l’idée de sobriété, qui est centrale », analyse Cécile Germain-Ecuer, conseillère écologiste à la Région Grand Est :
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