Tout a commencé par un mail en 2021. Un chorégraphe au Japon souhaitait créer un spectacle sur un morceau de Funkindustry. Le groupe de copains de Strasbourg découvre alors qu’il est « big in Japan » : tout un public amateur de « locking », une danse aux mouvements rapides et arrêtés, écoute leurs titres en boucle. Instagram est rempli de chorégraphies sportives sur leurs titres.
Une épopée au Japon
Ils décident de saisir l’opportunité pour organiser une tournée de plusieurs semaines au Japon après avoir enregistré pour l’occasion un demi-album, Midnight city lovers, avec cinq chanteuses japonaises de soul, jazz et funk. Les cinq musiciens strasbourgeois sont partis pour une tournée de neuf dates au Japon en juin 2023 et le documentaire Funkindustry raconte cette épopée.
Des sessions travail en visio au seul horaire convenable à Strasbourg et Tokyo, aux découvertes de leurs fans japonais à Kyoto ou Osaka, le film suit le groupe pas à pas, tout en donnant la parole à ceux qui ont participé à cette aventure. Le tout saupoudré de la musique de Funkindustry évidemment, dont les nouveaux morceaux franco-japonais. Rythmé, le film s’amuse à planter ses caméras au milieu des moments « lost in translation » que vit le groupe, malgré les efforts de Nathan, le chanteur du groupe, pour parler japonais à son nouveau public.
« Personne ne connaît Strasbourg »
Fabien Bonnin
« Est-ce qu’on doit dire qu’on vient de Strasbourg ? », tente Nathan auprès de Fabien Bonnin, l’organisateur de leur tournée. « Personne ne connait Strasbourg, lui répond-t-il, mais tu peux dire que c’est à côté de l’Allemagne. » Le match entre Funkindustry et le public japonais se cale sur l’amour et la mélancolie, deux thèmes très présents dans la musique du groupe strasbourgeois et dans la city pop, un genre de musique accessible et pointu à la fois, apparu dans les années 80 et très présent en Asie. Pensé comme un hommage, Midnight city lovers est donc un album à la frontière entre la city pop et le funk.
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