Séance fleuve, ce matin dans l’hémicycle du centre administratif, où se tenait le conseil de communauté urbaine de Strasbourg. Dossiers les plus débattus : le contrat triennal «Strasbourg, capitale européenne », l’extension du tram D vers Kehl, le projet d’urbanisation du quartier Deux-Rives et, annoncé depuis une dizaine de jours comme le sujet chaud-bouillant du conseil, la présentation du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la CUS de 2005 à 2011 (dont la synthèse est disponible ci-dessous).
Le maire de Kehl dans le collimateur de Grossmann
Après le projet Deux-Rives, sur lequel se sont abondamment succédés les commentaires et invectives, c’est le vote des financements de l’extension du tram D vers Kehl (de la station Aristide-Briand à la gare de Kehl), qui a déchainé les foudres de l’opposition. Et ce, d’abord à cause du choix du tracé, qui oblige à créer deux nouveaux ponts : un viaduc de 250 mètres au-dessus de la darse Starlette, l’autre sur le Rhin, en parallèle des trois ponts et passerelles déjà construits. La participation financière de la petite commune allemande voisine a aussi donné matière à débat.
L’ex-président de la CUS, Robert Grossmann a fustigé le manque d’empressement du maire de Kehl, du « même bord politique » que Roland Ries, à mettre la main au porte-monnaie dans ce dossier comme dans d’autres selon lui (il a cité la passerelle Mimram notamment). L’opposition a regretté le choix de privilégier la réalisation de ce « tram politique et idéologique » plutôt que d’autres projets d’extensions du réseau, vers Koenigshoffen ou La Robertsau notamment, qui auraient été, dit-il, plus utiles aux contribuables de la CUS.
Pas de commentaire sur Bamako
Les deux dernières heures du conseil de CUS ont été consacrées au rapport de la chambre régionale des comptes, dénonçant le manque de « sincérité des comptes publics » de la collectivité. Si l’on attendait à cette occasion une sortie des élus de droite sur l’affaire judiciaire qui secoue la municipalité depuis quelques jours, il n’en a rien été. L’ex-adjointe aux marchés publics Chantal Augé, ainsi qu’Eric Amiet, maire de Wolfisheim ou Yves Bur, député-maire de Lingolsheim, ont bien pointé du doigt l’incapacité du président de la CUS à chapoter et réformer son administration. Mais guère plus. Et pour cause, après près de six heures de conseil, l’hémicycle était largement dégarni quand Jacques Bigot a levé la séance, à 14 heures.
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