Dimanche 22 octobre à 14h à 16h, rue du Terminus à Niederhausbergen, les associations ProAnima, Fight For Monkeys et International Campaigns organisent une marche pour exiger la fermeture du centre de primatologie du fort Foch.
Créé en 1978, le centre a deux activités : l’une scientifique, l’étude du comportement des singes, et l’autre de quarantaine. Cette dernière consiste à héberger temporairement des singes vendus principalement par des Mauriciens et destinés à des laboratoires pharmaceutiques. Depuis plusieurs années déjà, l’existence du centre fait débat. En 2015 et en 2016, des marches pour dénoncer les expérimentations animales avaient déjà été organisées. Elles avaient réuni 200 personnes la première année et 400 la deuxième. Cette année, sur la page Facebook de l’évènement, 200 personnes ont déjà prévu de participer et quasiment 800 sont intéressées.
Manifestation sur fond d’enquête judiciaire
Cette année, la marche se déroule alors que Rue89 Strasbourg a révélé l’existence d’une information judiciaire sur les activités du centre de primatologie pour « abus de confiance et autres détournements » à l’encontre de l’université de Strasbourg et de l’association ADUEIS, gestionnaire du centre de primatologie. L’association ADEUIS (association pour le développement des liens université-entreprises dans les industries de santé) chargée de développer l’exploitation commerciale des singes sous la marque SILABE, n’aurait en réalité qu’une indépendance très artificielle vis-à-vis de l’université.
En novembre dernier, l’association de défense des animaux Animalsace et le comité scientifique de ProAnima dénonçaient le montage financier entre l’université de Strasbourg et l’ADUEIS. Les deux associations ont reproché un manque de transparence, non seulement sur le montage de l’association, mais également sur ses activités et ses implications financières.
Toujours les mêmes dénonciations
C’est dans ce contexte tendu, que les associations de protection des animaux continuent de se mobiliser contre le centre, dont ils dénoncent le fonctionnement depuis plusieurs années déjà. Si la directrice de SILABE, Fanélie Wanert, continue de nier les accusations de geste biomédicaux sur le site de Niederhausbergen (en dehors des actes de prélèvements biologiques ou parfois sous cutané), les organisateurs dénoncent un appel à candidatures datant de novembre dernier dans lequel le centre indiquait être à la recherche d’un vétérinaire en expérimentation animale niveau 1.
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