Il y a eu les mobilisations contre les déforestations liées à la culture intensive de l’huile de palme en Indonésie ou du café en Afrique et en Amérique latine. Puis, face aux comportements devenus sélectifs des consommateurs les plus engagés, les industries textiles et agro-alimentaires se sont adaptées, ont produit des labels plus ou moins sous leur contrôle… Cette pratique de noyautage des enjeux environnementaux, pour en dissocier leur prise en compte réelle de la communication qui en est faite, s’appelle l’écoblanchiment (ou greenwashing en anglais).
Face à ce fléau, qui empêche les citoyens de choisir au moment de leurs achats des entreprises respectueuses de leurs impacts environnementaux, le Collectif pour la promotion du commerce équitable et de la consommation responsable (Colecosol) et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD Terre Solidaire) organisent un « safari du greenwashing » dans l’après-midi du samedi 6 novembre au centre-ville de Strasbourg.
L’idée leur a été soufflée dans le cadre d’une participation au Festival des solidarités, une série d’événements en France du 12 au 28 novembre. Claire Jehl, déléguée générale du Colecosol Grand Est, détaille :
« Nous avons prévu un itinéraire dans la ville, où des pratiques d’écoblanchiment sont à l’oeuvre. On s’arrêtera devant chaque magasin, on regardera leur communication qu’on expliquera, notamment au regard des conséquences écologiques à l’autre bout de la planète. Puis il y aura un petit moment ludique pour conclure ce safari. »
La liste des magasins ciblés et l’itinéraire sont gardés secrets jusqu’au moment du safari. Les chasseurs d’éthique dans l’étiquette sont priés de se présenter au départ, place Gutenberg à 15 heures.
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