Nous prenons aujourd’hui la décision de quitter le Parti Socialiste, après 5, 10, 20 voire 30 ans d’engagement dans ce parti pour certaines et certains d’entre nous. Trop de fois, nous avons donné une dernière chance à celles et ceux qui dirigent le Parti socialiste (PS) sans discontinuer depuis des années dans notre département, au fil des synthèses et des alliances.
Trop de fois, nous avons voulu enjamber les difficultés et rénover notre parti, pour dépasser le quinquennat de renoncements de François Hollande qui est allé jusqu’à la déchéance de nationalité et la fracture de la gauche, pour dépasser la déloyauté de nos dirigeants lors de la campagne de Benoît Hamon en 2017, où nous avons été délaissés sur le terrain.
L’impossible changement de l’intérieur
Nous faisons aujourd’hui le constat d’un parti qui ne peut plus porter avec cohérence les valeurs qui devraient être les siennes. Des déclarations de Macron-compatibilité lors des élections législatives pour tenter de rester députés, à l’opposition sans nouvel imaginaire d’aujourd’hui, nous voyons aujourd’hui la duplicité cynique de nos dirigeants et dirigeantes : ils critiquent les actes du pouvoir macronien qui ne sont que la continuité des renoncements du gouvernement de Manuel Valls qu’ils ont accompagnés. Nous ne voulons plus d’une gauche qui, lorsqu’elle était au pouvoir, a renié ce qu’elle portait dans l’opposition, et qui de retour dans l’opposition critique ce qu’elle a elle même permis quand elle était au pouvoir.
Nous avons accepté trop de compromis avec nos idéaux et nos valeurs, nous nous sommes épuisés en continuant à croire que nous pouvions changer les choses de l’intérieur. Mais il faut être réaliste, cela n’est plus possible. Nous sommes désormais trop seuls pour changer une direction qui met à profit l’hémorragie d’adhérents et adhérentes pour verrouiller toujours plus un appareil sur lequel elle se recroqueville. À notre tour, nous faisons donc le choix de quitter un parti devenu sourd et perdu dans une ligne idéologique insincère vis-à-vis du macronisme.
Vers d’autres formations et engagements
Loin de petites phrases, des querelles politiciennes et polémiques sur les réseaux sociaux, qui sont bien loin de nos préoccupations, chacun poursuivra son chemin pour une société plus juste et plus fraternelle, que ce soit à travers la dynamique portée par des mouvements comme Génération.s Strasbourg / La Coopérative, APRES, la démarche de dialogue à gauche portée par Place publique Bas-Rhin, mais aussi au sein de La France Insoumise pour certains…
D’autres se dirigeront vers des mouvements et initiatives citoyennes locales ou dans le monde syndical. Pour toutes et tous, nous donnerons aussi une place plus importante à des engagements associatifs qui nous sont chers et où l’humain est au centre. Ils sont pour nous primordiaux dans un contexte de détresse sociale et de progression des inégalités dans notre pays.
Guillaume Chabrol (Membre du Conseil et du Bureau fédéral – Co-mandataire du texte d’orientation « L’Union & l’Espoir » dans le Bas-Rhin)
Alice Renault (Membre du Conseil et du Bureau fédéral – secrétaire de section Bourse-Esplanade-Krutenau – Conseillère nationale suppléante – porte-parole et coordinatrice du texte d’orientation « L’Union & l’Espoir » dans le Bas-Rhin)
Tanguy Laugel (Membre du Conseil et du Bureau Fédéral – section Hoenheim)
Hugo Demissy (Membre du Conseil fédéral – secrétaire de section Hoenheim)
Corine Dulaurent-Simper (Membre du Conseil fédéral / Bureau fédéral – section Schiltigheim – Jean Moulin)
Patrick Ohrel (secrétaire de section Danielle Mitterrand à Lingolsheim)
Lilia Salmi (section Gare – Pierre Bérégovoy)
Béatrice Ziegelmeyer (section Gare – Pierre Bérégovoy)
Gökmen Tekin (Section Bourse-Esplanade-Krutenau –
Nathalie Dolhen (section Schiltigheim – Jean Moulin)
Nadège Kozarow (section Bourse-Esplanade-Krutenau-
Giuseppe Asaro (section Hoenheim)
Gilles Montavion (section Hoenheim)
Astrid Montavion (section Hoenheim)
Robert Betscha (section Bourse-Esplanade-Krutenau –
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