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Dans une enquête publiée dans Libération, on apprend que chaque maire bas-rhinois est démarché par un conseiller territorial du Conseil général du Bas-Rhin. L’objectif ? Lister tous les bénéficiaires du RSA de la commune, vérifier leur train de vie pour débusquer d’éventuels fraudeurs. Ce contrôle échoit normalement à la Caisse d’allocation familiales, qui verse les indemnités aux bénéficiaires et qui estime à 2% le pourcentage de malversations. Mais Guy-Dominique Kennel, président (UMP) du Conseil général du Bas-Rhin, qui finance le RSA, pense qu’il y en a plus que ça, compte tenu de l’augmentation de cette charge sur son budget (de 92M€ en 2012 à 130M€ en 2013).
L’article de Libération, signé par notre collègue Noémie Rousseau, montre comment les maires se muent parfois en zélés délateurs, parfois en résistants, souvent en médiateurs. À Strasbourg, les élus ont refusé de participer au programme, ce qui concentre l’attention des services du CG67 sur les autres communes, car la ville concentre 70% des allocataires.
Le Conseil général aurait détecté ainsi quelque 300 000€ indus mais embauché de nouveaux contrôleurs, soit 160 000€ de charges supplémentaires au minimum… Quant au recouvrement, il est évidemment très compliqué et aucun chiffre n’a été avancé. Pour Guy-Dominique Kennel, en période de crise et de restrictions budgétaires, il n’y a aucun moyen de faire autrement.
Aller plus loin
Sur TF1.fr : Ils traquent les fraudeurs du RSA (reportage)
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