« Désormais, ça fait plus de quarante jours. Plus de quarante jours que je me retrouve seule dans une maison vide, complètement perdue. » Comme un réflexe physique, Hatice se tord les mains en racontant son calvaire. Depuis le 27 janvier, son conjoint, Tamer Yilmaz, est en détention provisoire en Croatie. Malgré son statut de réfugié politique en France, il a été arrêté à un poste-frontière et risque d’être extradé vers la Turquie.
Parti pour des vacances, le couple découvre à son arrivée dans le pays des Balkans que la Turquie a émis une fiche Interpol concernant Tamer Yilmaz. L’État turc lui reproche sa proximité avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation armée indépendantiste, considérée comme terroriste par la Turquie. Plus spécifiquement, il est accusé d’avoir incendié plusieurs véhicules dans la ville turque d’Izmir pour le compte du PKK en janvier 2008. Des faits qu’il nie catégoriquement mais pour lesquels il a été condamné par contumace à une peine de 9 ans de prison.
Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous
Chargement des commentaires…