« Israël génocide, Sciences Po complice ». Devant les locaux de Sciences Po Strasbourg, lundi 27 janvier, des banderoles tapissent l’entrée du bâtiment. Dès 6h du matin, une cinquantaine d’étudiants se sont réunis pour bloquer l’accès à leur école et réclamer la levée du partenariat avec l’université Reichman, en Israël.
Une collaboration d’abord annulée par le conseil d’administration de l’école à la fin juin, puis rétablie en décembre par la direction de l’Institut d’études politiques. Sitôt communiquée, cette dernière décision a été dénoncée par une partie des étudiants et des professeurs de l’école. Les étudiants réclament l’ouverture d’un débat public avec l’administration.
« Bataille d’information »
Sur un petit ordinateur, juché sur l’une des barricades, plusieurs professeurs apportent leur soutien en visio aux personnes mobilisées. « Ça fait chaud au cœur cette mobilisation, ça donne envie de rester prof ici ! », lance Valérie Lozach’h.
Aux côtés d’autres enseignants démissionnaires du conseil d’administration, comme elle, la professeure évoque devant les étudiants une « bataille d’information » en cours entre les étudiants et la direction, où cette dernière rejetterait le débat. « Ce partenariat est devenu un combat personnel du directeur », ajoute Simon Levain, étudiant et membre du Comité Palestine Sciences Po Strasbourg.
Tant qu’il n’y aura pas de dialogue avec la direction d’autres rassemblements seront organisés, assure l’étudiant. À l’heure actuelle, la direction de l’IEP n’a pas réagi au blocage, si ce n’est en annulant tous les cours prévus dans le bâtiment de l’école. Elle n’a pas donné suite aux sollicitations de Rue89 Strasbourg à l’heure de la parution de cet article.
Chargement des commentaires…