Pour la rentrée 2019, la municipalité strasbourgeoise a voulu faire preuve d’originalité pour les journées de classes dans ses écoles élémentaires. Elle prévoit de passer de 9 demi-journées de cours à 8, mais étalées sur 5 jours différents (le détail ici). En clair, il y aura toujours classe le mercredi matin, mais un après-midi dans la semaine, pas le même dans chaque établissement, sera libéré pour les professeurs. Cet après-midi sera entièrement consacré aux activités périscolaires. Ce changement implique aussi de raccourcir d’une semaine les vacances en août.
Jusqu’au 1er février, les conseils des 112 écoles de Strasbourg doivent voter pour ou contre cette organisation. Problème, s’ils votent contre, ce sera le statu-quo à savoir 4,5 jours de cours et des activités périscolaires une fois par semaine, après les cours à 15h45.
Cette proposition a provoqué une journée de grève très suivie des personnels des écoles (enseignants et agents de la collectivité) mardi 15 janvier. Une occasion en or pour l’opposition de s’emparer du sujet. « Faut-il être atypique ? », telle est la question de Jean-Philippe Maurer (LR) qui s’est déclaré samedi comme candidat de la droite pour les municipales de 2020.
Autre membre de « Les Républicains », mais d’un groupe d’opposition local différent, Jean-Philippe Vetter s’est lui aussi engouffré dans la brèche à l’aide d’une question d’actualité. Il estime que les résultats serrés au questionnaire de la mairie (47% favorable à la semaine de 4 jours et 48% pour le maintien à 4,5) nécessitent une nouvelle consultation. Le conseiller municipal de 38 ans a aussi annoncé officiellement sa candidature la semaine précédente. Les propos des deux hommes seront donc observés de près. Un futur thème de campagne ?
Un zeste de Bains municipaux d’abord…
Avant ce moment attendu, peu de gros points sont à l’ordre du jour. Les élus doivent valider le projet de rénovation des Bains municipaux présenté en début de semaine. Cette rénovation menée par l’architecte expert des Bâtiments de France François Chatillon prévoit de rénover les deux bassins de manière sobre. À la place des bains romains, un espace bien-être et de détente avec un bassin extérieur sera au prix d’entrée de 22€. La piscine publique et cet espace plus onéreux seront gérés par la société privée Equalia.
… puis des trottinettes…
Parmi les autres délibérations à l’ordre du jour, notons la mise en place d’une « redevance d’occupation du domaine public » pour les sociétés de location de trottinettes en libre service et en flotte libre (ou freefloating en anglais). À l’instar des vélos en libre-service dans les rues, la Ville fixe un tarif par véhicule, qui sera cette fois de 7 euros par engin. Concernant les « vélos-papillons » (20€ par deux-roues), aucune société ne s’est implantée à ce jour, mais une poignée a répondu à un appel à initiatives privées, qui exclut certains secteurs comme la place de la Cathédrale.
Les villes qui ont vu ces nouveaux services débarquer sans réglementation ont rencontré plusieurs conflits sur leurs chaussées, avec des stationnements sauvages ou la dégradation des bicyclettes. Pour les trottinettes électriques, il existe déjà la société Knot, mais qui compte 8 stations fixes, ce qui est un usage assez différent. Une fois la délibération adoptée, la municipalité publiera ensuite un appel à initiatives privées spécifique aux trottinettes.
…et le spectacle d’été
Autre gros sujet, le grand spectacle d’été. Après les illuminations dispersées sur trois sites très (trop ?) distants en 2018 (place de l’Université, du Château, et barrage Vauban), la Ville souhaite une double animation sur les quais des Bateliers piétonnisés et le soir sur la place du Château. Au bord de l’eau, elle souhaite une scénographie, de jour comme de nuit qui « invite à la flânerie » et la déambulation. Sur la place du Château, une « expérience contemplative », qui se transformerait en « temps événementiel » le soir.
Les candidats peuvent soumettre d’autres propositions artistiques que des projections sur les murs, dans la limite du budget de 800 000 euros (la moitié étant financé par du mécénat d’entreprises). Le projet retenu devrait être connu fin mars ou début avril. Le spectacle sera gratuit et visible tous les jours du 6 juillet au 1er septembre.
À suivre en direct à partir de 15h.
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