Vote du budget oblige, le conseil municipal de mars débutera lundi 20 mars dè 9h30. Avec 69 délibérations à l’ordre du jour, il devrait se poursuivre jusque tard dans la soirée. Dans le lot, plusieurs sujets risquent de mener à des débats animés, comme la hausse de l’abonnement en stationnement résidentiel, déjà vivement critiquée par l’opposition. Premier point à l’ordre du jour, la présentation d’une nouvelle mouture du règlement intérieur aura pour but de clore l’épisode de tensions du dernier conseil, alors que la présentation d’une délibération cadre sur le financement des cultes pourraient relancer à l’inverse une polémique lancinante.
Le budget soumis au vote
Avant la conclusion chaotique du dernier conseil, les élus avaient pu mener à terme le débat d’orientation du budget, légalement obligatoire avant son vote. Rejetant les procès en laxisme financier, le premier adjoint, Syamak Agha Babaei, avait affirmé que la Ville entendait poursuivre les investissements qu’elle juge nécessaires à la transition écologique. Et ce, en dépit d’un contexte économique difficile, en raison notamment d’une inflation galopante et d’une explosion des coûts de l’énergie.
En amont du vote, la municipalité avait présenté ses comptes : en 2022, la Ville s’est endettée de 32,24 millions d’euros supplémentaires, pour un montant total des emprunts estimé à 273 millions d’euros au 1er janvier 2022. Le budget primitif en 2022 était de 554,3 millions d’euros.
Alors qu’Alain Fontanel (Renaissance) estimait que la commune ne « devait son salut budgétaire qu’à l’État », les communistes devraient dénoncer à l’inverse son avarice, dont ils estiment que le financement (47,9 millions d’euros de dotation, auquel s’ajoute 7,2 millions d’euros de compensation pour allègements fiscaux) reste trop pingre, face à la crise énergétique.
« Dépoussiérage » du règlement intérieur
D’entrée, la question du règlement intérieur se posera aux conseillers municipaux. Deux mois plus tôt, lors de la dernière session publique, tous les élus d’opposition avaient quitté l’hémicycle avec fracas. L’objet de leur indignation : le refus de soumettre au vote une résolution de Pierre Jakubowicz (Horizons, groupe Strasbourg ensemble).
Après l’incident, la maire Jeanne Barseghian avait annoncé qu’un travail de fond se ferait pour « dépoussiérer » le règlement intérieur. Une série de réunion s’était tenue de manière hebdomadaire, entre tous les groupes du conseil municipal.
Désormais, l’objet des résolutions devra être plus précis, lié à des propositions concrètes et se limiteront au nombre de conseils municipaux dans l’année. Pour 2023, il y en aura sept par groupe, qui pourront être utilisées au rythme que ces derniers auront choisi. Enfin, les interpellations deviennent des « questions orales », et devront être plus concises.
Réprobation sur le stationnement et le financement des cultes
L’annonce par Jeanne Barseghian, mercredi 8 mars, d’une hausse des tarifs de l’abonnement du stationnement résidentiel fera très probablement l’objet de commentaires acerbes. Sa mise au vote devrait révéler que de tous les bords de l’hémicycle – des Républicains aux communistes – on désapprouve la délibération. L’ancienne adjointe en charge de la voirie, Anne-Pernelle Richardot (Parti socialiste), sera en pointe dans la critique de la mairie, dont elle blâme également l’extension du périmètre du stationnement payant au Neudorf.
Le vote d’une nouvelle délibération cadre sur le financement des cultes, après l’échec cinglant de sa précédente version, pourrait également permettre à l’opposition de relancer quelques piques à l’adresse de la maire. De même, la délibération 34 portant sur la création de « l’Observatoire de la participation citoyenne » pourrait déclencher un débat orageux sur le bilan de la municipalité en terme de démocratie participative.
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