Le conseil municipal se réunit inhabituellement tôt en cette fin août. La principale raison est la proximité du conseil de l’Eurométropole de vendredi et la nécessité de renouveler « d’un coup » les conseils d’administration des sociétés appartenant à la municipalité (R-GDS ; Locusem ; Strasbourg-Événements, bailleurs sociaux, etc.). Le débat s’est déjà tenu, brièvement, vendredi au conseil de l’Eurométropole. La majorité n’a pas voulu dévoiler qui elle présentera aux présidences de ces entreprises para-publiques.
La Ville de Strasbourg va en outre placer ses représentants au Port autonome, une instance très stratégique qui accueille des industries pour environ 10 000 emplois. La nouvelle présidence héritera au passage du dossier du « Refuge des oublié.es », un squat menacé d’expulsion (voir notre article).
La proximité avec les congés d’été de cette séance estivale, le troisième conseil municipal, implique un ordre du jour réduit avec 12 points. L’opposition en profite pour déposer six interpellations.
Lors du conseil précédent, les groupes LR et LREM ont montré qu’ils savaient faire front uni pour pousser la majorité dans ses retranchements et ses contradictions. Sur la nouvelle commission aux Finances, les prises de paroles se sont enchaînées, alternant nouveaux élus et anciens élus, pour dérouler les bons arguments. Les conseillers municipaux ont su démontrer à Jeanne Barseghian que si la vice-présidence et la présidence doivent avoir les même prérogatives (en campagne, la candidate avait promis une « co-présidence » ce qui n’existe pas juridiquement), le sens du symbole et de la confiance impliquerait de leur confier de fait la présidence, comme cela se fait dans d’autres villes écolos. Au point que la maire écologiste, et sa désormais traditionnelle veste verte, a retiré sont texte pour le « retravailler ».
Tir groupé des oppositions
Pour la droite, Jean-Philippe Maurer questionne sur la prolifération des rats depuis le confinement (voir notre article). Quant à la commerçante du centre-ville Isabelle Meyer, elle plaide une nouvelle fois la cause de ses homologues. Mais cette fois-ci, elle liste neuf propositions, dont certaines sont écolo-compatibles (parkings à vélo, navette électrique pour personnes à mobilité réduite, lutte contre le locaux vacants, remise en cause de Streeteo, etc.).
Pour LREM, Rebecca Breitman évoque les violences aux femmes dans la rue, tandis qu’Alain Fontanel défend la création d’une Maison du dessin satirique de presse. Pierre Jakubowicz et Rebecca Breitman (à nouveau) recyclent leurs interventions de juillet, respectivement au sujet des quartiers et de l’aide aux associations. À cela pourraient s’ajouter des questions d’actualité.
Cet hyper-activisme de l’opposition n’est pas sans rapport avec les échéances futures. En septembre, les élections sénatoriales pourraient redéfinir les rapports de forces entre élus à droite. Puis, il y a des investitures à décrocher pour les Strasbourgeois avec les élections régionales et départementales de mars 2021.
La séance est à suivre en direct-vidéo à partir de 14h. Les commentaires en direct par Rue89 Strasbourg reprendront à la prochaine séance, lundi 21 septembre.
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