Vendredi 8 novembre à partir de 9h, les conseillers de l’Eurométropole de Strasbourg, la collectivité des 33 communes de l’agglomération, auront à traiter 76 points, dont 73 délibérations sur des sujets courants, et trois interpellations de l’opposition.
Deux délibérations doivent être présentées selon les mêmes modalités que la Ville de Strasbourg quatre jours plus tôt : une aide d’urgence pour le Liban et la communication du « rapport social unique », un document faisant état de la situation des quelques 6 000 agents de l’administration.
Avec l’extension de la ligne G, 30 nouveaux abris sont nécessaires. La collectivité doit donc voter (point 25) un avenant au contrat de concession accordé à JCDecaux pour la publicité dans l’espace public jusqu’en 2030. L’Eurométropole en a profité pour remettre en cause la présence des écrans publicitaires dans la ville. Une vingtaine d’écrans qui étaient simplement sur les trottoirs seront déplacés sous des abris CTS. Leur nombre total ne change pas, ils seront toutefois éteints plus longtemps la nuit, de 23h à 6h du matin en hiver et de minuit à 6h en été.
Les parkings Austerlitz, Gutenberg et Broglie, actuellement gérés par Parcus, sont remis sur le marché des offres de concession (point 28). La future société concessionnaire devra gérer les trois parkings ensemble et les rénover, notamment en améliorant leur bilan énergétique. Il sera aussi question du soutien à l’aéroport de Strasbourg (point 31), qui doit recevoir un total de 8 millions d’euros divisés entre l’Eurométropole, la Collectivité d’Alsace et la Région Grand Est au titre de la vocation européenne de Strasbourg. Dans une série de délibérations suivantes (59 à 73), l’Eurométropole se porte caution pour les emprunts souscrits par ses bailleurs sociaux, Ophéa et Habitation Moderne.
Deux débats sur le logement
En fin de conseil, l’opposition a déposé deux interpellations. Rebecca Breitman (Modem) prévoit de demander à l’exécutif métropolitain de s’engager sur un renforcement de l’offre de transports en commun, et notamment un meilleur cadencement du tramway. Une intervention qui trouvera de l’écho auprès du groupe des élus communistes, qui eux demanderont à l’exécutif auquel ils participent d’avancer sur la gratuité des transports en commun.
Rebecca Breitman prévoit en outre de demander à la présidente de l’Eurométropole, Pia Imbs, d’accepter l’implantation d’un centre d’hébergement dans l’ancien fort Joffre à Holtzheim, commune dont elle est également la maire. L’État, qui possède les bâtiments, prévoit d’y loger 250 personnes à la rue. Pia Imbs refuse, suivant l’opposition d’un collectif d’habitants de cette commune, arguant que les services publics locaux sont incapables d’accueillir cette population. De son côté, Rebecca Breitman est moins volontaire pour défendre l’hébergement d’urgence de sans-abris lorsque les projets sont portés par la majorité écologiste. Elle s’est abstenue lundi en conseil municipal de Strasbourg de voter l’implantation de micromaisons pour héberger des familles sans-abri à la Robertsau…
Catherine Trautmann, conseillère municipale socialiste et dans l’opposition, doit intervenir sur la question des loyers. L’ancienne maire de Strasbourg voudrait que l’Eurométropole revienne sur la décision des bailleurs sociaux d’augmenter les loyers de 3,26%. Elle en profitera pour demander pourquoi un système d’encadrement des loyers, dont le principe a été acté nationalement en 2022, n’a pas été mis en œuvre par la collectivité.
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