Le budget de fonctionnement de l’Eurométropole de Strasbourg, la collectivité rassemblant les 33 communes autour de Strasbourg, va atteindre en 2024 les 845,8 millions d’euros (M€), avec des dépenses en hausse de 10,1 M€ (+1,3%) et des recettes également en hausse de 19,1 M€ (+2,3%). Une situation largement à mettre au crédit de la hausse de la fiscalité, puisque la revalorisation des bases locatives, par l’État, a augmenté les recettes de 9,4 millions d’euros. La taxe de séjour a également rapporté 2,3 millions d’euros de plus, ce qui témoigne du dynamisme (et de la pression) du tourisme dans l’agglomération.
Côté dépenses de fonctionnement, les coûts de l’énergie ont baissé de 8,8 M€ grâce à des économies d’énergie, tandis que les dépenses de personnel ont augmenté de 4,2 M€. L’augmentation des taux d’intérêt a également fait bondir les charges financières de 7,8 M€.
320,3 millions d’euros d’investissements
Quant au budget d’investissement, il est prévu autour de 447,1 M€, dont 320,3 M€ de dépenses opérationnelles en 2024. Un niveau jugé « très ambitieux » par la présidente de l’Eurométropole, Pia Imbs (sans étiquette) « mais qui s’inscrit dans notre plan pluriannuel d’investissements. »
La situation financière de la collectivité est jugée saine puisqu’avec 1 195€ par habitant, « le niveau d’endettement se situe dans le premier tiers des métropoles françaises les moins endettées ». Certes, mais en ajoutant la dette de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) (pour atteindre 1 916€/hab), les communes strasbourgeoises rejoindraient alors le tiers des communes les plus endettées…
Pas de quoi paniquer pour Syamak Agha Babaei, vice-président de l’EMS en charge des finances :
« La situation pâtit largement de la hausse des taux et des prix de l’énergie toujours chère. Mais notre niveau d’autofinancement progresse, atteignant 79 M€ contre 64 M€ en 2018 (quatre ans après le début du précédent mandat). »
Syamak Agha-Babaei se félicite en outre que 29% des dépenses de fonctionnement passées au crible de critères environnementaux (méthode I4CE) les classent comme « très favorables » ou « favorables » aux objectifs de décarbonation. Les dépenses « neutres » forment cependant encore 57,8% des dépenses tandis que 13,2%, essentiellement des achats de carburant, sont « très défavorables ».
Chargement des commentaires…