Cet été, comme en 2016, les abonnements de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) vont augmenter. Pour la première fois, l’abonnement mensuel en tarif plein coûtera plus de 50 euros par mois. Le 1er juillet 2017, il passera de 49,80€ à 50,80€.
Les autres abonnements à prix réduit vont aussi augmenter, dans différentes proportions. Cette hausse, la neuvième depuis 2008, sera en moyenne de 1,61%. Mais par exemple, en augmentant de 30 centimes, le tarif social qui correspond au quotient familial 3 à tarif réduit (pour les -25 ans et plus de 65 ans) grimpe d’un coup de 9,7%, de 3,1 à 3,4 euros par mois.
Le prix des tickets à l’unité reste inchangé : 1,60€ en version numérique (plus faciles à obtenir avec les nouvelles cartes Badgéo Multi) ou 1,70€ en version papier, mais à 2€ à bord des bus depuis février.
Augmenter la part de l’usager
L’Eurométropole assume une politique tarifaire où l’usager paie une part plus importante du « vrai » prix par rapport au contribuable, que par le passé. Cet équilibre financier tend à rapprocher Strasbourg des modèles anglo-saxons, scandinaves ou encore suisses et allemands, à contrario des systèmes d’Europe du sud, moins chers en moyenne.
Le « taux couverture » devrait atteindre 44,2% des recettes de CTS, le reste étant réglé par l’Eurométropole. Cette politique est jugée plus vertueuse pour les finances publiques, bien que les impôts locaux ont tout de même augmenté trois ans de suite.
Des augmentations plus rapides que l’inflation
Autres justifications, l’extension de la ligne D vers Kehl, la modernisation de la ligne 15 en L1, les extensions futures ou le fait de pouvoir circuler gratuitement dans les TER dans les communes de l’Eurométropole pour les abonnés.
Dans l’opposition, Jean-Emmanuel Robert (LR) remarque que les augmentations successives (3.37% en 2014, 1.79% en 2015 et 2.24% en 2016) sont plus fortes que l’inflation (0.5% en 2014, 0% en 2015, et 0.2% en 2016) et devrait intervenir sur le sujet. Il pointe aussi un coût accru pour les employeurs, qui doivent prendre en charge 50% de l’abonnement.
Autre protestataire, la CGT du Bas-Rhin, qui n’a pourtant pas l’habitude de réagir sur les hausses de tarif : « Ce n’est pas en augmentant les tarifs des transports en commun qu’on incitera les gens à les préférer à la voiture », vilipende le syndicat qui remarque que « les salaires n’augmentent pas » dans « un contexte d’austérité ». Il plaide « une politique tarifaire attractive et sociale » et une prise en charge « à 100% » des abonnements par l’employeur.
Et aussi, quelle place dans le Grand Est ?
Parmi les autres gros dossiers du jour, le conseil va débattre de comment s’insérer dans les deux « schémas » stratégiques en cours d’élaboration à la Région Grand Est.
L’un concerne le développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), l’autre l’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). À suivre en direct vidéo en tête de cet article à partir de 9h.
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