« Depuis que je sais qu’il exerce à nouveau, j’ai fait une rechute dans ma dépression. » Cléa (le prénom a été modifié) se dit « dévastée ». En mai 2024, elle apprend par une amie que le gynécologue-obstétricien Frédéric Labouz a repris son activité à Strasbourg. Deux ans plus tôt, la cour d’assises du Bas-Rhin jugeait l’homme coupable de viol et d’agression sexuelle aggravés sur Cléa. Le docteur a été condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis. Il a écopé d’une interdiction d’exercer de deux ans.
Pour l’artiste strasbourgeoise, la reprise d’activité du Dr Frédéric Labouz donne l’impression d’un échec :
« Six années de combat judiciaire n’ont pas servi à grand chose finalement. Il me semblait que pour un viol il passerait quatre ans derrière les barreaux. Finalement, il n’aura même pas passé un an en prison. Et je trouve hallucinant que l’interdiction d’exercer ne dure que deux ans (Frédéric Labouz a par ailleurs été condamné à une peine d’inéligibilité de 10 ans, NDLR). Pour moi, le sens commun voudrait qu’un homme condamné pour viol ne puisse plus jamais exercer la gynécologie. »
Cléa, victime d’un viol et d’une agression sexuelle aggravés de la part du gynécologue Frédéric Labouz
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