Concerts : Les Femmes S’en Mêlent les 22 et 30 mars à Strasbourg

Du 20 mars au 1er avril plus d’une trentaine de villes françaises pourront profiter de la programmation éclectique de nombreux artistes ou groupes internationaux dans ce qui se fait de plus intéressant en matière de musique indépendante féminine. Voilà pour résumer le concept du festival Les Femmes S’en Mêlent.
Devenu incontournable, ce rendez-vous permet de profiter d’artistes déjà confirmées et de découvrir chaque année quelques nouveaux talents féminins. Ce seront 4 concerts que Strasbourg proposera au sein de La Laiterie sur 2 soirées. Et autant le reconnaître nous sommes plutôt gâtés par le programme prévu pour la capitale alsacienne.

Premier soir

Pour la soirée du jeudi 22 mars  le trio danois Giana Factory ouvrira les festivités avec une  électro pop venue du froid. Ces beautés glaciales proposeront des morceaux extraits de leur album Save The Youth, initialement paru en 2010 au Danemark, qui bénéficie d’une ressortie mondiale ces jours-ci. Le chant est grave parfois funèbre, leur musique un brin minimaliste s’articule autour d’un synthé, d’une batterie électronique et d’une guitare aux effets prononcés. Il y aura certainement de l’envoûtant dans cette entrée en matière.

Giana Factory – Rainbow Girls

Ensuite, les quatre californiennes de Dum Dum Girls réchaufferont assurément  l’ambiance lors de leur montée sur scène. On quittera les ambiances cold wave pour se trémousser sur des morceaux pop garage teintés années 60. A la fois vintage, frais et gentiment remuant,  le concert délivré par le ravissant quatuor  devrait tout autant ravir les mirettes que les oreilles des spectateurs du Club Laiterie.

Dum Dum Girls – Bedroom Eyes

Ela Orleans le 30 mars

Vendredi 30 mars ce sont des artistes féminines en solo qui seront à l’honneur. En début de soirée les étrangetés musicales de la polonaise Ela Orleans, récemment installée à Brooklyn, enchanteront les spectateurs. La jeune femme proposera de véritables petits voyages sonores vers d’autres temps et d’autres mondes (certains morceaux seraient inspirés par la nouvelle Mars is Heaven de Ray Bradbury datant de  1948, où des astronautes partent vivre sur Mars une vie idyllique avec leur unique amour). Les réalisations  d’Ela Orleans sont des pépites d’excentricités sonores  qui  brillent par l’élégance de leurs arrangements. C’est une fabuleuse escapade vers une musique cinématographique à laquelle seront conviés les spectateurs.

Ela Orleans -Neverend

Ultime artiste proposée par Les Femmes S’en Mêlent, My Brightest Diamond peut être considérée comme la tête d’affiche des concerts du festival  sur Strasbourg. Six ans déjà se sont écoulés depuis la découverte des premiers morceaux que la timide Shara Worden nous offraient via un Concert à Emporter de la Blogothèque admirablement filmé par Vincent Moon. Ce fut une voix d’abord qui réussit à charmer un public nombreux puis ce furent quelques concerts où la jeune femme n’hésita pas quelques bizarreries vestimentaires et scéniques posant ainsi son  personnage de chanteuse farfelue et féérique. C’est une ensorceleuse qui emportera le public et conclura avec grâce cette série de 4 concerts féminins en sol strasbourgeois.

My Brightest Diamond – Be Brave