Il y a les show electro où des artistes planqués derrière leurs écrans compensent leur faible présence scénique par des écrans surdimensionnés, bavant de couleurs et de motifs en suivant leur propre partition. Et puis il y a Irène Drésel, qui se déplace sur scène avec ses synthés, ses tenues oniriques mais surtout avec le percussionniste Sizo del Givry. Le mix entre les rythmes, omniprésents dans la musique d’Irène Drésel, et la performance physique de Sizo del Givry, produit un show unique, entraînant, enivrant, jubilatoire.
Programmée à la Laiterie samedi 17 février, Irène Drésel déploie des mélodies industrielles, mécaniques, hurlantes sur ou sous un rythme basique et entêtant. Mais à l’inverse de la production habituelle de ce genre, ses productions n’ont pas de côté sombre ni plombant. L’impression produite est plutôt positive, énergique, ensoleillée. Sur scène, elle s’installe sur un tapis de fleurs qui recouvrent ses instruments et ses vêtements et si les jeux de lumières sont bien présents, ce sont les deux artistes qui sont mis en valeur.
Plus qu’un concert, une expérience
Au final, un concert d’Irène Drésel plait au-delà des amateurs d’electro ou de techno, parce qu’il mêle à la précision des rythmes synthétiques des sonorités floues qui seraient plutôt associées à des pratiques méditatives. Si cette musique s’écoute plaisamment à la maison – elle accompagne fort bien les tâches domestiques par exemple – elle prend une dimension collective, presque religieuse, en concert. C’est un peu comme si tout le public entrait dans une forme de transe qu’il serait dommage de rater.
Oui un concert d’Irène Drésel peut être éprouvant, mais on en ressort épuré de sa mauvaise énergie, comme lavé à grands coups de karchers sonores. Une expérience à vivre.
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