Cela fait presque vingt ans que le Black Rebel Motorcycle Club (BRMC) a vu le jour. Vingt ans que Peter Haynes et Robert Levon Been, tous deux chanteurs-guitaristes-bassistes, décident de nommer leur groupe d’après le gang de Marlon Brando dans L’Équipée Sauvage (The Wild One). Vingt années et sept albums studios, avec donc un 8e en préparation pour le début de l’année prochaine. Une traversée des époques sans prendre une ride, en faisant grincer les guitares électriques et en s’essayant à l’acoustique. Mais avec un point d’honneur à rester fidèles à leur musique originelle : le rock’n’roll.
Sombre, rugueux et abrasif
Avec une expérience dans le Brian Jonestown Massacre, et des influences comme The Jesus and Mary Chain ou Sonic Youth, le groupe est classé à ses débuts dans la vague du renouveau du rock. Ce mouvement du début des années 2000 est mené par les Strokes. Noel Gallagher lui-même conseille d’écouter BRMC.
Et pourtant, on ne saurait être plus loin de ces groupes sur le plan musical. Plus sombre, plus rugueuse, la musique de BRMC mélange sans vergogne les touches de blues, de garage, et de punk pour un résultat complètement abrasif. Quand ils se calment sur Howl, c’est Springstreen, Lou Reed et Bob Dylan qu’on perçoit en fond. Et bien qu’originaire de San Francisco, le groupe reste aujourd’hui complètement indépendant et assez loin de la scène rock garage qui s’y est développée plus récemment (Ty Segall, Thee Oh Sees). Probablement le secret de leur longévité. L’indépendance.
L’indépendance et la confiance réciproque entre le groupe et ses fans. Toujours très honnêtes et partageant leurs problèmes personnels avec leur fanbase (crises internes, décès de proches…), le Black Rebel Motorcycle Club a su créer autour de lui un énorme engouement. Jusqu’en France, où ils enjoignent à une époque les fans à coller posters et affiches pour leur venue. Les bikers et les rockeurs répondront présents, comme tous les amoureux de musique qui se retrouvent dans les titres les plus énergiques comme dans les titres acoustiques.
Car là est toute la magie d’un concert de BRMC. C’est un peu comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. Mais ce qu’on sait, c’est qu’il ne faut pas les manquer.
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