Depuis l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017, les libertés publiques n’ont cessé de régresser en France. Des atteintes contre la liberté d’expression, visant des journalistes encore très récemment, aux accusations « d’écoterrorisme » contre des militants écologistes ou de « séparatisme » contre des militants antiracistes, le pouvoir exécutif ne s’est guère embarrassé de principes pour s’attaquer aux libertés associatives et entraver l’action des militants, associations et des syndicats. Mardi 3 octobre, à Strasbourg, un militant écologiste a été arrêté par la police et placé en garde à vue pendant 24 heures pour avoir porté une écharpe tricolore et jeté du liquide sombre sur le sol…
Face à ces tristes constats, le Syndicat des avocats de France du Bas-Rhin propose deux journées de formation pour armer juridiquement les contre-pouvoirs, qui, rappelons-le, sont essentiels au fonctionnement d’une société démocratique. Intitulé « Peut-on dissoudre les libertés », ce colloque est prévu les vendredi 13 et samedi 14 octobre à l’Erage, l’école des avocats du Grand Est à Strasbourg.
Selon un communiqué du SAF, il s’agira « d’identifier les besoins des associations et de leurs militants, et d’étudier comment utiliser les outils juridiques existants pour faire face à ces différentes formes de répression ». Ces journées sont ouvertes à toutes et à tous, sur inscription préalable sur le site du SAF.
Au programme notamment, des ateliers et trois tables rondes :
- La répression diffuse des associations par l’assèchement des moyens d’action en réponse aux actions militantes
Avec Faïza Boudchar, de l’association Femmes sans frontières, Julien Talpin, chercheur du CNRS et membre de l’Observatoire des libertés associatives, Jean Werlen, conseiller municipal de Strasbourg et Marion Ogier, avocate du barreau de Paris, - Vers la banalisation des dissolutions : de la provocation à la discrimination aux agissements violents à l’encontre des biens
Avec Joao Viegas, avocat du barreau de Paris, Pr Stéphanie Hennette-Vauchez et Franzeska Binde, membres d’Action non-violente COP21, - La répression judiciaire des militants et lanceurs d’alerte
Avec Laure Abramovitch, avocate du barreau de Dijon, Mornia Labssi, inspectrice du travail et Thibaut Spriet, secrétaire national du Syndicat de la magistrature.
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