« C’est sûr que ce n’est pas la même chose quand tu es dans un collège comme le celui du Stockfeld », commence cette représentante des parents d’élèves que nous nommerons Samira. Comme d’autres personnes interrogées, elle préfère garder l’anonymat de peur que son témoignage ait « des conséquences sur son enfant ». « Ma fille a subi régulièrement des ambiances de stress, des cours interrompus pendant un quart d’heure parce qu’un élève perturbe le cours et se fait virer de la classe », poursuit-elle.
« Et si un cours est interrompu pour ça, il ne reprend pas normalement quelques minutes après. L’atmosphère reste tendue. C’était le quotidien de ma sœur, qui a passé son brevet en fin d’année dernière », abonde Yazid Knibiehly. Âgé de 25 ans, il a lui même vécu ce type d’événements lorsqu’il fréquentait le collège entre 2011 et 2015 :
« Quand j’y étais, on était encore indigné quand un élève jetait une chaise dans une salle ou insultait un prof. Ça me fait peur de voir que ma sœur banalise complètement cette violence aujourd’hui. Elle s’y est habituée, si ça part en cacahuète, elle s’éloigne et voilà… Elle nous le raconte avec légèreté. »
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