Dans un communiqué, les collectifs « Alsace Éducation » et « Lycées et collèges en lutte » indiquent avoir pris connaissance du « projet gouvernemental de réouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai. » Et pour eux, cette rentrée « ne répond à aucun critère de santé publique. »
En conséquence, ces collectifs appellent les enseignants à « ne pas reprendre pas le chemin de l’école » le 11 mai, en faisant « usage du droit de retrait. » Les deux collectifs appellent les syndicats enseignants à rejoindre leur position.
Les deux collectifs rappellent que « le Conseil scientifique avait, dans un premier temps, préconisé une rentrée au mois de septembre, rejoignant l’OMS sur le fait que l’école devrait être la dernière à être déconfinée, » avant de changer d’avis et de publier une série de mesures pour la reprise.
Des gestes barrières inapplicables
Mais pour ces enseignants, ces mesures sont inapplicables. Ils ne croient pas qu’il sera possible, par exemple, de faire « respecter aux enfants les distances, les gestes barrière, les mesures d’hygiène dans des locaux insuffisants pour un groupe d’une quinzaine d’élèves, sans parler de la circulation dans les couloirs, l’accès aux sanitaires… »
En outre, les deux collectifs s’étonnent que cette réouverture se fasse « sans dépistage systématique des personnels et des élèves, contrairement à l’avis du CHSCT ministériel du 3 avril et à celui du Bas-Rhin du 23 avril. »
L’argument que les élèves les plus en difficulté doivent reprendre urgemment une scolarité normale ne convainc pas non plus ces enseignants, qui rappellent que ces élèves ont pâti des « suppressions de postes en lycées et collèges et des fermetures de classes dans l’enseignement
élémentaire. »
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