Un premier adjoint est fait pour suppléer le maire lorsqu’il s’absente. Et à Illkirch-Graffenstaden cela tombe bien car le maire Jacques Bigot (PS), devenu sénateur en 2014, sera confronté à la loi contre le cumul des mandats en 2017 et va laisser sa place. Pas de révolution de palais dans cette commune au sud de Strasbourg, puisqu’on va miser sur la continuité.
L’information d’une démission imminente avait été confirmée ces derniers jours, mais les DNA connaissent la date. C’est à partir du conseil municipal de ce jeudi 1er décembre que Claude Froehly assurera l’intérim, puis sera le seul candidat PS à une élection par le conseil municipal. Sauf rebondissement, il aura pour mission de terminer le mandat qui s’achève en mars 2020. Et plus si affinités.
21 ans en tant que maire
Une page politique se tourne dans cette commune de 27 000 habitants. Jacques Bigot est entré dans l’opposition en 1983 et a été maire depuis 1995, dans une ville où la droite réalise pourtant de bons scores aux autres élections. Les dernières réalisations ont été le prolongement du tramway A jusqu’au centre et la salle culturelle la Vill’a. Son mandat de sénateur court jusqu’à 2020. Il a notamment travaillé sur des lois contre le terrorisme et en ce moment sur la loi « Justice du XXIè siècle ». Autre indicateur de cette fin de cycle illkirchois, le directeur des services à la mairie est promu dans une autre collectivité territoriale le 1er janvier.
« Une machine à perdre »
D’autres noms avaient circulé pour prendre les commandes de la Ville, comme ceux de Séverine Magdelaine ou Emmanuel Bachmann. Alors que la campagne de l’élection législative partielle commençait à Strasbourg en mars 2016, Claude Froehly s’était fendu d’une tribune où il estimait que le PS devenait une « machine à perdre » avec son système d’investiture des candidats, par les militants : « Celui qui contrôle les adhérents est automatiquement désigné candidat », avait notamment fait valoir l’élu. En parlant de défaite, Claude Froehly et sa binôme avaient été éjectés dès le premier tour des élections départementales en mars 2015 sur le canton d’Illkirch-Graffenstaden au détriment de la droite et du Front national.
Certains observateurs y voyaient une stratégie de menace de « bordelisation » de la circonscription où le strasbourgeois Philippe Bies (PS), ancien élu d’Illkrich est député et aura fort affaire pour être réélu en 2017. Le texte était une allusion à peine voilée aux cadres du PS local, plutôt proches de Philippe Bies ou Séverine Magdelaine.
Il avait aussi ajouté qu’il avait refusé un soutien public de Philippe Bies, trop occupé à défendre le bilan de François Hollande à ses yeux, tandis qu’il préférait les actions d’Emmanuel Macron, Manuel Valls et défendre un bilan local. Tout ce beau monde semble rabiboché, puisque Philippe Bies a fait valoir que « L’équipe municipale [d’Illkirch] désormais dirigée par Claude Froehly saura relever le défi de cette transition tranquille. » Claude Froelhy n’était, lui, pas joignable ces derniers jours.
En charge du Sport à l’Eurométropole
À l’Eurométropole, Claude Froehly s’occupe de la politique du Sport. Jacques Bigot y est également président du groupe PS, un mandat non-exécutif qu’il est autorisé à conserver s’il choisit de rester à l’assemblée des 28 – bientôt 33 – communes, sachant qu’Illkirch va perdre un de ses représentants avec l’arrivée de cinq nouvelles communes. Les DNA indiquent qu’il restera au moins au conseil municipal d’Illkirch.
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