1 – Les incontournables (et payants)
Le Haut-Kœnigsbourg est LE château alsacien à ne pas louper. Forteresse médiévale du XIIème siècle, reconstruite entre 1901 et 1908 par l’empereur allemand Guillaume II, ce château est un délice de folklore pour les enfants, mais sait aussi satisfaire un public adulte. Même les fêtards investissent parfois les lieux pour assister au show de grands Dj’s de l’électro. Les pièces sont rénovées et décorées de telle sorte que l’on ait l’impression que le château est toujours habité, comme à l’époque moyenâgeuse.
Situé en centre-Alsace, sur le ban communal d’Orschwiller, le Haut-Kœnigsbourg est l’un des monuments les plus visités d’Europe, il faut donc parfois s’armer de patience pour atteindre le cœur de la place forte… Qui en vaut vraiment la peine !
Le Hohlandsbourg offre une vue 360° sur la Plaine d’Alsace et la Forêt Noire. Il est situé sur les hauteurs de Wintzenheim, à proximité de Colmar dans le Haut-Rhin. Datant de 1279, il fut construit par Siegfired de Gundolsheim sur ordre de Rodolphe de Habsbourg, à l’origine pour veiller sur les frontières ouest de l’Autriche ainsi que sur la ville impériale de Colmar. Au cours de l’été, le château propose beaucoup d’activités et de nombreux spectacles de reconstitution, sur les thèmes de la chasse, de l’imaginaire fantastique et des légendes de l’histoire médiévale.
Le Fleckenstein est le spot enfants-proof de l’Outre-Forêt (au nord de Haguenau), à deux pas de la frontière allemande. Outre le très grand château médiéval, plusieurs fois rénové, avant d’être saccagé par les Français au XVIIème siècle, le site bénéficie d’un complexe touristique avec buvette et espace ludique, Le P’tit Fleck, mini-musée animé, avec pour thème « le grès et la forêt ».
2 – Les ruines romantiques
À partir de la gare de Scherwiller, ce sont l’Ortenbourg et le Ramstein (repères de chevaliers brigands !) qui méritent le détour. Phare situé à l’entrée du Val de Villé, l’Ortenbourg est caractéristique de l’architecture militaire du XIIIème siècle, avec sa « chemise », ou « mur-bouclier », percé d’archères à niche. Incendié en 1633 par les Suédois, au cœur de la Guerre de Trente ans, le château ne s’en relèvera pas…
Autour du Mont Sainte-Odile, les châteaux sont très nombreux, tels ceux dits d’Ottrott (Lutzelbourg, Kagenfels et Rathsamhausen), mais également ceux du Spesbourg et du Haut-Andlau. Situés sur les hauteurs de Barr, le Spesbourg est édifié sur une crête entre les vallées de la Kirnek et de l’Andlau. Il est remarquable par son donjon carré et ses fenêtres en grès aux quadrilobes gothiques. Le Haut-Andlau, lui, se voit de loin, avec ses deux tours rondes et son vaste logis, qui dominent le piémont vosgien. À découvrir aussi, le portail monumental et les canonnières à redents (adaptées aux armes à feu).
Le Bernstein domine Dambach-la-Ville depuis le début du XIIIème siècle. Edifié par les comtes d’Eguisheim, il est intéressant de par son donjon pentagonal haut d’une trentaine de mètres, qui surprend à l’arrivée sur le site.
Plus au nord, le vieux Windstein (à Windstein) et le Petit-Arnsberg (à Obersteinbach) sont parmi les plus charmants. Du premier, il ne reste que rampe, portes et fossés, tout en longueur. Quant au second, il domine la charmante commune d’Obersteinbach, repère d’Allemands et de Strasbourgeois en mal de verdure. Construit sur une aiguille de pierre détachée de la montagne par un imposant fossé, le Petit-Arnsberg a tout de la citadelle imprenable…
3 – Ceux qui ont un parking au bas des murailles
Maison du Parc naturel régional des Vosges du nord, le château de La Petite-Pierre commandait un important carrefour entre Alsace et Lorraine. « Sous ses murailles, peut-on lire dans le très bel ouvrage de Christophe Carmona et Guy Trendel, se développa une petite ville forte ceinte de murailles. » Très belle balade à faire dans et en contrebas du château, avant de profiter des sentiers balisés tout autour ou des bonnes tables de cette véritable station touristique des Vosges du nord.
Le Haut-Barr est situé sur les hauteurs de Saverne et contrôle le débouché de la vallée de la Zorn. Immense et découpé en deux parties, avec de multiples escaliers et passerelle (le « Pont du Diable »), il est d’un abord facile et ludique. Construit dans les années 1100 par les évêques de Strasbourg, le château est admiré pour sa splendide chapelle et sa vue spectaculaire sur la plaine d’Alsace et sur les Vosges.
Le Lichtenberg est situé dans le pays de La Petite-Pierre. Des années 1990 aux années 2000, il a fait l’objet de rénovations en chaîne et d’aménagements contemporains « réversibles », avec notamment l’installation d’une structure en métal, verre et bois abritant un auditorium. Verrou alsacien qui commandait les Vosges du nord, la forteresse a donné naissance à tout un village, autrefois enserré dans ses murailles, ce qui est très rare en Alsace !
Le château de Wangenbourg est lui aussi presque un château de ville, à 10 minutes à pied des maisons du village éponyme. Construit au XIIIème siècle sur le même modèle que le Spesbourg (voir plus haut) par les avoués de l’abbaye d’Andlau, il sert au Moyen Age à sécuriser les vastes terres que possède l’abbaye et que se disputent les sires d’Andlau et de Dicka. L’on peut encore grimper dans le donjon et profiter du paysage de cette petite Suisse d’Alsace.
4 – Un peu plus loin
La citadelle de Bitche est certes côté mosellan, mais mérite le coup d’œil. Passée entre les mains des rois de France (fortifiée par Vauban), du duc de Lorraine, des troupes austro-prussiennes ou des Bavarois, la forteresse est installée sur une immense barre rocheuse entre Alsace et Lorraine. Elle se visite facilement, avec audio-guides, parcours cinématographique et plongée dans les souterrains.
Petit crochet par le Haut-Rhin, parce que le château de Saint-Ulrich est une merveille. Sur le site des châteaux forts d’Alsace, très complet, on peut lire à son propos :
« Parmi les quatre ruines qui dominent Ribeauvillé, le Saint-Ulrich apparaît sans conteste comme l’un des ensembles castraux les plus passionnants de Haute-Alsace. (…) Témoin de la puissance des sires de Ribeaupierre, il fut leur demeure principale jusqu’à son abandon final au XVIème siècle. Il est donc doté de différents styles architecturaux : à des parties romanes sont adjointes des éléments gothiques, voire Renaissance… »
Non loin du Saint-Ulrich, le château du Girsberg est planté sur une aiguille rocheuse, rehaussé d’un donjon pentagonal.
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