Depuis le 14 janvier, le centre de rétention administrative (CRA) de Geispolsheim près de Strasbourg est « gelé. » Ses bâtiments ne peuvent plus accueillir de nouvelles personnes, en raison de cas positifs au covid à l’intérieur et de l’incapacité du centre à les isoler. L’information a été transmise à Rue89 Strasbourg par l’une des personnes retenues et confirmée par l’Assfam, l’association choisie par le ministère de l’Intérieur pour accompagner les personnes retenues au centre de Geispolsheim.
Ce centre d’une capacité de 34 places est prévu pour « retenir » des personnes en situation de séjour irrégulier sur le territoire. Elles peuvent en sortir sur décision judiciaire mais plus fréquemment lorsqu’elles sont renvoyées vers leur pays d’origine. Depuis l’épidémie de Covid-19, il est prévu que le centre transfère les personnes retenues détectées positives vers les centres de Plaisir près de Paris et de Lyon afin d’éviter les contagions. Mais depuis la vague Omicron, ces deux derniers centres sont submergés et ne peuvent plus accueillir de nouveaux retenus.
En conséquence, lorsque 6 personnes ont été détectées positives au Covid le 14 janvier à Geispolsheim, la police aux frontières a été dans l’incapacité de les transférer… Toute admission supplémentaire a été suspendue mais au 25 janvier, le centre compte douze personnes positives, sur une vingtaine de personnes présentes en tout.
La situation se complique dans l’Est
La situation se complique encore puisqu’il est prévu qu’en cas de saturation ou d’impossibilité du CRA de Geispolsheim, les personnes à retenir soient envoyées vers le CRA de Metz. Cependant, la situation est identique en Moselle, dont le centre a lui aussi été « gelé ».
Contactée, la préfecture du Bas-Rhin précise que « la rétention ne répond pas à une automaticité territoriale. L’envoi des personnes retenues vers un CRA dépend notamment des places disponibles ». Il y a 24 centres de rétention administrative en France, dont 21 en métropole.
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