Le parcours est toujours le même. A 14h11 pétantes, les douze chars, 28 troupes animées par 1500 musiciens, sorcières et créatures étranges, s’ébranleront à partir du quai du Général-Kœnig, en face de la Médiathèque Malraux. Point de vue idéal pour surplomber d’un petit mètre l’assistance : le large muret qui sépare le large trottoir du talus en herbe.
Fanfares allemandes, majorettes françaises ou lanceurs de drapeaux belges se dirigeront ensuite vers la place de la Bourse (de son vrai nom place de Lattre-de-Tassigny), direction la rue de la Brigade-Alsace-Lorraine (un peu d’histoire…). Là, on pourrait être tenté de grimper sur la benne à papiers (très, très belle vue), mais… c’est interdit. On évite donc. Place d’Austerlitz, outre les travaux encore en cours (et sa tribune pour les « personnalités »), l’espace est vaste et dégagé : il y a de fortes chances pour que les accès au cortège soient plus aisés qu’un peu plus loin, rue des Orphelins.
Un spot à ne pas louper : les bords de la plus ancienne fontaine de Strasbourg…
Puis, c’est la place de Zurich et la rue du même nom. Avant d’atteindre le quai des Bateliers, un spot à ne pas louper – les places sont chères – n’est autre que les bords de la fontaine du Pont-au-Chat.
Son histoire : il s’agirait, selon le site Archi-Strasbourg, de la plus ancienne fontaine de la ville, datant de 1884. Sa décoration évoque le souvenir de ce jour de 1576, où les Zurichois, alliés des Strasbourgeois, leur apportèrent par voie navigable de la bouillie de millet « encore chaude » jusqu’à la Krutenau, alors reliée au Rhin par un bras du fleuve, comblé en 1872 (aujourd’hui rue de Zurich). Le buste de l’écrivain Johannes Fischart (1545-1590) orne la partie supérieure du monument.
Quai des Bateliers ensuite, c’est en général la cohue. Vous pouvez vous asseoir sur la balustrade donnant sur le talus, mais méfiance, vous aurez vite fait de vous retrouver le céans dans la verdure… Après le coude du pont du Corbeau, une autre place to be n’est autre que le premier étage du Musée historique. Seul point de vue accessible : la cage d’escalier. Mais à dix, elle sera saturée et surtout, défense d’ouvrir les fenêtres : l’alarme du bâtiment se déclencherait immédiatement ! A noter qu’il vous faudra vous acquitter de l’entrée du musée – 6€ par adulte (3€ en tarif réduit).
Place des Tonneliers : grimpez sur le muret du canisite
Rue du Vieux-Marché-aux-Poissons est une artère en pente douce. Avec le dénivelé – faible certes, mais suffisant – en se plaçant suffisamment à l’avance place des Tonneliers, on a une bonne chance de voir monter le flot des carnavaliers. Si l’on veut prendre un peu de hauteur, rien de plus simple : il suffit de grimper sur le muret du canisite. Glamour, n’est-il pas ?
Au-delà du stand de beignets place Gutenberg, c’est la dernière ligne droite. Alors que les chars et les badauds s’enfoncent dans la rue de Grandes-Arcades, la fin de la cavalcade est proche. Reste un point de vue à ne pas manquer : celui du premier étage du McDonald, facilement accessible, surtout si l’on se paie un sunday caramel au passage…
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