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Cantines scolaires fermées, opération escargot… Journée de grève et de manifestations mardi 19 mars

Huit syndicats appellent les agents de la fonction publique à faire grève pour une revalorisation salariale le mardi 19 mars. Une opération escargot des infirmières libérales est aussi prévue dans la matinée.

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Cantines scolaires fermées, opération escargot… Journée de grève et de manifestations mardi 19 mars
Manifestation à Strasbourg le 18 octobre 2022 à l’appel des syndicats CGT et FO pour réclamer une augmentation des salaires.

« Mettre un terme à la spirale de paupérisation de l’ensemble des personnels de la fonction publique. » Tel est le mot d’ordre de la journée de mobilisation du mardi 19 mars. Une intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires et Unsa appelle à la grève. Les organisations syndicales « condamnent l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenue ». Une manifestation est prévue à Strasbourg au départ de la place Kléber à 14h.

Cantines fermées

Dans un communiqué du vendredi 15 mars, la Ville de Strasbourg annonce plusieurs perturbations « en raison d’un préavis de grève impactant l’ensemble des personnels éducatifs ». La fermeture des cantines de la Ville de Strasbourg en fait partie.

De plus, « aucun accueil n’étant possible entre midi et 14h, les enfants devront impérativement être cherchés par un parent ou une personne désignée sur le formulaire d’inscription au plus tard à midi et / ou 16h30 », indique le communiqué de la Ville. Les accueils périscolaires maternels du matin et du soir et les ateliers éducatifs seront assurés dans la mesure du possible. Chaque école précisera sa situation par une affiche à l’entrée de l’établissement.

Service minimum d’accueil

La Ville de Strasbourg organise un Service Minimum d’Accueil à partir du moment où 25% des enseignants et enseignantes prévoient de faire grève. Les enfants sans professeur pourront être accueillis de 8h30 à midi et de 14h à 16h30 dans l’une de six écoles strasbourgeoises suivantes :

  • Quartiers Hautepierre – Cronenbourg : accueil à l’école maternelle Langevin – (6 rue Langevin)
  • Quartiers Neudorf – Port du Rhin : accueil sur l’école primaire du Schluthfeld – (62 rue de Saint Dié)
  • Quartiers Robertsau – Esplanade et Conseil des XV : accueil sur le site de l’accueil de loisirs Schwilgué (45-47 rue de la Doller)
  • Quartiers Gare – Centre-ville et Krutenau : accueil sur l’école maternelle Sainte Madeleine (2 place Sainte Madeleine)
  • Quartiers Elsau – Montagne Verte – Koenigshoffen et Poteries : accueil à l’école maternelle Gliesberg (10 chemin du Gliesberg)
  • Quartiers Meinau et Neuhof : accueil à l’école Guynemer (11 rue d’Argenton- Annexe)

La Ville de Strasbourg conseille aux parents d’élèves de se renseigner dès que possible auprès de la direction de l’école afin de savoir si l’enfant est concerné par le Service Minimum d’Accueil et si son enseignant fait grève.

Selon le délégué syndical Unsa de la Compagnie de Transports Strasbourgeois (CTS) Stéphane Daveluy, les transports publics de l’Eurométropole ne seront pas affectés par cette journée de mobilisation.

La colère liée au salaire

Sur l’ampleur de la mobilisation à venir, les responsables syndicaux contactés peinent encore à répondre avec certitude. « Tous les secteurs de la fonction publique seront mobilisés et la grogne est bien là, surtout sur les salaires. La question, c’est à quel point les agents répondront présents », affirme, prudente, la secrétaire général de la CFDT du Bas-Rhin Sabine Gies.

Le secrétaire général de la branche bas-rhinoise de l’Unsa Mohamed Sylla est plus confiant et promet un niveau de mobilisation « proche des manifestations contre la réforme des retraites ». Et le syndicaliste d’expliciter les raisons de la colère :

« Une de nos collègues est secrétaire dans la fonction publique hospitalière, avec 29 ans d’ancienneté aujourd’hui elle gagne à peine 2 000 euros net. »

Du côté de la CGT, le secrétaire général de l’union départementale du Bas-Rhin Laurent Feistauer explique la colère des agents malgré les dernières annonces gouvernementales sur les salaires dans la fonction publique :

« Dans le domaine de l’éducation, on parle d’une baisse de pouvoir d’achat de plus de 20% en 20 ans. Quand j’ai commencé en tant que professeur il y a trente ans, on était à deux fois le Smic en début de carrière. Aujourd’hui, un professeur qui commence gagne 1,2 fois le Smic. Et après on s’étonne qu’on ne trouve plus personne.

Pour donner l’impression d’accorder des augmentations, le gouvernement avance des primes au mérite. On est dans les tromperies de type Sarkozy. Bien sûr, si je travaille plus, je gagne plus. Ce n’est pas une augmentation salariale. C’est faire plus avec moins de personnel. Il n’y a aucun gain de pouvoir d’achat là dedans. »

Une opération escargot

Le collectif des infirmières en colère s’associe au syndicat Convergence infirmière et appelle à manifester dans la matinée du mardi 19 mars. Une opération escargot partira du cinéma du Trèfle à Dorlisheim pour rejoindre Strasbourg par l’autoroute. Pour une revalorisation des actes et une augmentation des indemnités de déplacement, les infirmières libérales manifesteront devant l’Agence Régionale de Santé à Strasbourg entre midi et 16h.


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