Après l’évacuation des Canonniers, plus de 60 personnes dans un camp aux Ducs d’Alsace
Lundi en fin de conseil municipal, il a longuement été question des camps de sans-abris qui se construisent à répétition à Strasbourg. Leurs tentes hébergent souvent des demandeurs d’asile venus des Balkans et sans solution d’hébergement le temps de l’instruction de leur demande. L’échange de 45 minutes a fait suite à une interpellation sur l’ancienne …
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Jean-François Gérard
Publié le ·
Imprimé le 21 novembre 2024 à 17h58 ·
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Lundi en fin de conseil municipal, il a longuement été question des camps de sans-abris qui se construisent à répétition à Strasbourg. Leurs tentes hébergent souvent des demandeurs d’asile venus des Balkans et sans solution d’hébergement le temps de l’instruction de leur demande. L’échange de 45 minutes a fait suite à une interpellation sur l’ancienne situation rue des Canonniers, dans le quartier du Neuhof, évacué le 15 novembre après une décision du tribunal administratif obligeant l’État à trouver une solution.
C’est le maire Roland Ries qui a répondu directement à l’élu d’opposition Jean-Philippe Vetter (LR). Le premier magistrat a assumé, appuyé par une partie de sa majorité, la décision d’installer des plots de béton sur le trottoir occupé à plusieurs reprises par des familles.
« Réagir plus rapidement »
Dans sa réponse orale, l’édile estime qu’il faut à l’avenir « réagir plus rapidement » avec l’État, premier responsable sur cette question, lorsque ces situations se reproduisent. Mais aussi que les solutions ne peuvent pas toujours être « immédiates ». Il répond que l’intervention « a tardé » malgré ses interpellations et a pris l’initiative.
Quatre jours plus tard, un autre camp similaire continue de subsister, celui près de l’arrêt de tram « Ducs d’Alsace », à la limite de Cronenbourg et Hautepierre installé depuis octobre où plusieurs dizaines de personnes sont entassées dans un petit bois. Il a aussi été question de ce bidonville lors des discussions de lundi. Un autre, plus petit, s’est formé à proximité du parc de la Bergerie, plus au nord à Cronenbourg, il y a plusieurs semaines.
Selon les témoignages de bénévoles d’associations d’aides aux migrants, comme « D’ailleurs nous sommes d’ici », plus de 60 personnes sont présentes sur ce camp, avec des allers-retours à l’hôpital pour certaines d’entre elles. L’enfant le plus jeune a 4 mois, un autre a 9 mois, d’autres sont scolarisés.
Prenant au mot le maire de Strasbourg, qui a cité le général De Gaulle, « Les plus nobles principes du monde ne valent que par l’action », le collectif « Ducs d’Alsace » a écrit au maire pour demander pour que des toilettes sèches soient installées de toute urgence et qu’un relogement soit organisé à court terme.
Ces deux solutions ont déjà été mises en œuvre par le passé. Une autre habitante a envoyé un courrier similaire à plusieurs institutions (mairie, préfecture, CCAS) au sujet de la situation similaire près du parc de la Bergerie, rue de Hochfelden. Les médiatisations et prises de position de chaque situation accélèrent parfois la prise en charge des personnes.
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