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Début de la folle odyssée du Cabaret Onirique aux Docks Malraux

Amarrée aux docks Malraux à Strasbourg, l’aventure publique du Cabaret Onirique débute ce week-end. Tour à tour restaurant, bar, salle de spectacle et terrasse en vue, la péniche prévoit d’être une zone d’expérimentations autour du spectacle vivant et de son rapport au public.

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Début de la folle odyssée du Cabaret Onirique aux Docks Malraux

Il est des voyages qui ne cesseront jamais. Celui de la péniche du Cabaret Onirique et de son équipage est de ceux là. Si le bateau est amarré aux Docks Malraux de Strasbourg depuis l’été, l’aventure du Cabaret Onirique ne fait que commencer car ce qui doit s’ancrer à Strasbourg, c’est une salle de spectacles à la croisée des disciplines, un objet culturel non identifié disposant d’une troupe à demeure et proposant des soirées avec des compagnies invitées.

À la barre, le capitaine évidemment. À 27 ans, Océane Gil est une femme étonnante. Comédienne, elle tombe sur l’annonce d’une péniche à vendre en avril 2015, L’Excalibur, 40 mètres, armée en 1936. L’existence de ce bateau lui rappelle ses rêves d’enfants, quand elle se réfugiait dans un recoin de la maison familiale pour y faire tournoyer ses figurines. À l’époque déjà, elle s’inventait une vie de capitaine… On revient toujours à ses premières passions.

Océane Gil a mené la barre de cette aventure qui ne se termine jamais... (Photo Paola Guigou / doc remis)
Océane Gil a mené la barre de cette aventure qui ne se termine jamais… (Photo Paola Guigou / doc remis)

Grâce à des talents de persuasion inégalés, Océane convainc son compagnon d’alors, Patrick Loréa, d’acquérir la péniche dans l’objectif d’y installer un lieu pour accueillir les spectacles qu’elle aime : le nouveau cirque, l’étrange, les performances… et le cabaret évidemment. Des formes d’expressions artistiques trop rares à Strasbourg, qui nécessitent des cadres intimistes. Il dit banco et le voilà dans le rôle de « L’Armateur. »

À la barre, une capitaine-pompier-comédienne…

Mais voilà, pour exploiter une péniche, il faut avoir un diplôme de marin. Ni une ni deux, Océane se lance dans la formation et obtient son diplôme. Elle est donc vraiment capitaine, lorsqu’il a fallu déplacer la péniche pour l’amarrer devant la médiathèque Malraux, c’est bien elle qui était à la barre. Pour exploiter un lieu de spectacle, il faut une formation d’agent de sécurité-incendie ? Pas de problème, Océane a suivi cette formation et obtenu ce diplôme également.

La capitaine-pompier-comédienne-chef d’entreprise est aussi bien entourée. De nombreux talents se sont succédés sur les structures et les boiseries de L’Excalibur pour la transformer en salle de spectacle cosy. Le Cabaret Onirique héberge aussi un équipage flamboyant. Outre le capitaine, citons Abdelhaq Le Touareg (Bruno Amnar), membre de l’ordre des combattants du savoir, Marco del Cab’O (Marc Schweyer), traiteur intraitable, Lapala (Fayssal Benbahmed), sycophante…

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Une troupe au passif chargé

Ces personnages, les Cabotins, seront à retrouver à tour de rôles tous les mercredis et vendredis à 18h. Ils disposent tous d’un passif chargé déjà, une sombre histoire de bébé kraken mal digéré, surtout par sa mère, et leurs histoires doivent s’entrechoquer pour composer, à l’envie, « l’odyssée onirique », le roman de l’équipage du Cabaret Onirique. Les habitués des lieux pourront ainsi voir se développer devant leurs yeux une histoire, des histoires, sur plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années…

Les rôles des Cabotins sont tenus par des comédiens strasbourgeois, pour beaucoup issus de l’improvisation théâtrale. Ils pourront être sur scène, en représentation ou parmi le public, en train de mener leur vie de membre d’équipage.

L’intérieur cosy du Cabaret Onirique (doc remis)

Les vendredis, samedis et dimanches à partir de 20h, le Cabaret Onirique hébergera un spectacle d’une compagnie invitée : chant, cirque, théâtre, danse, magie… La programmation artistique promet d’être éclectique, pointue, expérimentale, laissant une large place aux troupes locales mais permettant aussi à des artistes de venir de loin. Juste après sa soirée d’inauguration (voir ci-dessous), le Cabaret Onirique accueille Tourneseul, un spectacle de clown, les 15 ans du Théâtre de l’oignon, un spectacle d’effeuillage…

La salle principale, d’une capacité de 136 places et d’une hauteur de 5 mètres sur deux niveaux, permettra d’accueillir des spectacles aériens. Deux bars complètent le périmètre d’accueil de ce nouveau lieu prometteur, alimentés par des brasseries locales et une « restauration maison, » tenus par des serveurs qui sont aussi membres des Cabotins.


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