« Quand j’entends mon père parler du village de son enfance, avec ses commerces, ses carnavals et ses moment festifs, j’ai l’impression que ça n’est pas le même que le mien. » Pauline, 22 ans, est l’une des jeunes habitantes de Belmont. Dominant à 788 mètres la haute vallée de la Bruche, sur la route menant au Champ du Feu, la commune de 176 habitants est déserte, et compte deux fois plus de résidences secondaires que de principales.
L’épicerie de Nicole, ouverte en 1970, était le dernier lieu accueillant du public (outre la mairie, l’église et le cimetière). Devenue exploitante agricole, Nicole a fermé son commerce en 1986. À Belmont depuis, pas un bar, aucun restaurant, pas d’école ni d’endroit où faire ses courses – si ce n’est un boucher itinérant le vendredi matin, annoncé par un klaxon tonitruant.
Depuis mars 2023 cependant, chaque vendredi soir, le Bistro des Hauteurs redonne aux belmontoises et aux belmontois un lieu où se rencontrer. « J’ai retrouvé des gens que j’avais perdu de vue depuis des années, j’ai fait la connaissance de leurs enfants », explique Nicole, l’ancienne épicière de 74 ans, à Belmont « depuis toujours ».
Lisez la suite pour 1€ seulement
- Jouez un rôle actif dans la préservation de la pluralité médiatique
- Plongez en illimité dans nos articles et enquêtes exclusives
- Participez librement à la discussion grâce aux « identités multiples »
Chargement des commentaires…