Contrairement aux nombreux camps de sans-abris « évacués », « expulsés » ou « démantelés » à Strasbourg, les vocables entourant la fin du bidonville de Cronenbourg ont été plus mesurés. Le départ des habitants a été « sécurisé » et le camp, « résorbé » le 28 juin. Entre 2019 et 2024, jusqu’à 120 Roms y ont posé leurs valises et construit un petit village, au centre d’une bretelle d’accès à la M35. Après un diagnostic social mené pendant cinq mois par le cabinet Trajectoires, les habitants et habitantes ont dû accepter de déménager, notamment en raison d’impératifs d’insalubrité sur leur camp.
En matière de relogement de sans-abris, cette opération de grande ampleur est citée en exemple par les protagonistes institutionnels qui l’ont initiée. Dans un communiqué de presse, la préfecture du Bas-Rhin reste vague sur le nombre de personnes concernées par ce démantèlement et précise qu’une « transaction » entre l’Eurométropole de Strasbourg et les Roms a été « homologuée » par un juge, le 16 juin. « La collectivité s’est engagée à proposer des solutions d’hébergement portées par la Ville et l’État », précisent les services préfectoraux.
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