Les dimanches après-midi, peu avant 14h, de nombreux étudiants se pressent devant la Bibliothèque nationale universitaire (BNU), place de la République à Strasbourg, surtout en période d’examens. Il est fréquent que certains ne trouvent pas de place. La BNU est la seule bibliothèque, universitaire ou municipale, ouverte à Strasbourg le dimanche, depuis sa longue rénovation de 2010 à fin 2014.
Questionné lors d’un déjeuner au club de la presse de Strasbourg lundi 6 fervrier, le nouveau président de l’Université de Strasbourg (Unistra), Michel Deneken, se dit favorable à d’autres ouvertures :
« Plus les horaires d’ouvertures sont grandes, plus la réussite universitaire est forte. C’est une statistique qui est peu mise en avant. Par le passé, nous avons étendu les horaires au Pôle européen de gestion et d’économie (PEGE) et ouvert la bibliothèque de médecine et de pharmacie le samedi. «
Mais pour cela, il va falloir être patient. Il faudra attendre, a priori, environ deux ans et demi :
« On y verra plus clair dans deux ans avec l’ouverture du Studium, qui remplace la bibliothèque Blaise Pascal, boulevard de la Victoire, laquelle vient d’être fermée pour être démolie (ses fonds sont transférés à la bibliothèque de la fac de droit U2/U3, ndlr). »
Le Studium est un grand projet du « Plan Campus » de 6 630 m² , 37 salles et 995 places, financé majoritairement par l’État (22 millions d’euros), mais aussi le Conseil départemental du Bas-Rhin (5 millions d’euros), la Région Grand Est et l’Eurométropole (1,5 million d’euros chacun).
Selon Michel Deneken, la réflexion de l’Unistra sur ces ouvertures vaut aussi pour les ouvertures pendant les vacances scolaires, où les bibliothèques universitaires fonctionnent en horaires réduits, voire sont complètement fermées.
Une ouverture dominicale de la BNU d’État, cofinancée par l’Université
La BNU est la propriété de l’État, qui en gère aussi le fonctionnement, mais l’Université de Strasbourg participe au financement de la nouvelle ouverture dominicale, grâce à une partie de l’argent obtenu par les Initiatives d’Excellence (Idex), à hauteur de 45 000 euros sur les 200 000 nécessaires par an. « Nous avions le choix entre ouvrir davantage les soirs ou les dimanches, ce que nous avons testé », se rappelle Michel Deneken, qui était alors premier vice-président. Il souhaite désormais « renforcer ce partenariat. »
Les médiathèques de la Ville, réflexions entamées il y a un an
La loi Macron permet aux mairies d’ouvrir ses médiathèques le dimanche. Mais cette loi ne s’applique pas en Alsace et en Moselle, régit par le droit local. La municipalité strasbourgeoise avait néanmoins lancé une réflexion sur cette possibilité, à l’aide d’un questionnaire en ligne. Un an après, elle n’a pas encore exprimé quelles suites elle souhaitait donner à cette consultation. Lors des vacances universitaires, une partie des étudiants de la région en profitent.
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