Au Frac, au printemps dernier, il avait présenté une photographie d’un avion qui semblait s’être crashé mais il s’agissait en fait d’un décor de cinéma. À la galerie Radial, Bertrand nous invite à la frontière et se joue de nos impressions nous illusionnant sur ce qui nous est donné à voir. Au théâtre, ou du moins dans le théâtre classique, le rideau s’ouvre et on peut alors voir la pièce se jouer devant nos yeux. Dans les photographies de Bertrand Gondouin, le motif du rideau est récurrent mais il s’agit là de la version post années 1970 : des lamelles verticales qui masquent la vue et empêchent de voir au-delà ou du moins de reconnaître se qui se trouve en arrière-plan.
Les formats de ses photographies sont en 16/9ième ou équivalent : on y voit des rideaux mais pas uniquement. Vous pourrez y voir aussi des piscines au milieu d’un paysage désertique, des couloirs d’hôtel aux motifs répétitifs, une ville écrasée sous un soleil de plomb, etc.
Comme il le dit : « Mon travail photographique s’articule autour de l’influence de la fiction cinématographique ou théâtrale sur notre perception de la réalité. Mes images questionnent le lien qui unit le réel et sa représentation fictionnelle. »
Au Frac Alsace, il exposait déjà une partie de son travail où l’influence du cinéma était flagrante. Là, il nous entraîne avec ses images à la frontière : on ne sait pas ce qui est de l’ordre du réel ou de l’illusion mais où l’on reconnaît les influences de certains films tels Mulholland Drive ou Shining. Laissez-vous transporter dans des univers qui semblent sortir d’un écran alors que, pour la plupart, ce n’est pas le cas. Chaque photographie a son histoire, n’hésitez pas à la demander…
Y aller
« Bertrand Gondouin – Fausse fiction » à la galerie Radial Art Contemporain, 11b, Quai de Turckheim à Strasbourg. Ouvert du jeudi au samedi de 14h à 19h, le dimanche de 15h à 18h. www.radial-gallery.eu
Chargement des commentaires…