Une mascotte d’ours qui traverse les rues de Strasbourg, la même tête d’ours reproduite en jeu de lumières sur scène, un scénario avec le même personnage qui se poursuit sur plusieurs mois… Le collectif Bear’d Bounce change la manière de faire la fête à Strasbourg, avec des innovations graphiques, visuelles et sonores. Le Molodoï, la Laiterie et le Téatro ont déjà connu ces invasions et ont été les lieux d’évènements qui n’ont rien à envier aux grandes soirées parisiennes.
Réalisateurs, graphistes, rédacteurs, photographes..
Le collectif Bear’d Bounce, qui se décrit lui-même comme un « collectif de créatifs », a un objectif : faire découvrir aux Strasbourgeois les différentes influences européennes de la scène électronique.
Derrière leur logo à tête d’ours, se trouve un groupe d’amis que Benjamin Belaga, Strasbourgeois de 22 ans, a réuni. Ils se sont lancés dans cette aventure avec la volonté de rassembler autour d’une musique principalement électro, deep house, minimale et techno. La structure est indépendante et se concentre actuellement sur la création de quatre pôles : un label, Bear’d Bounce Records, un webzine culturel, une maison de production vidéo, Interceptor, et un atelier d’impression de t-shirts.
Les membres viennent tous d’horizons différents, ce sont des professionnels et des étudiants, qui proposent d’organiser des évènements en mettant en avant la scénographie (par des jeux de lumières et la mise en place de structures architecturales originales) la communication (grâce aux teasers et à une mascotte d’ours) et la qualité des artistes.
« Exploiter le potentiel créatif »
Grâce à leur label, ils se chargent aussi de la communication et de la production de cinq djs strasbourgeois qui apparaissent sur leurs têtes d’affiche.
Le collectif collabore avec des djs de Paris (Irfane), de Belgique (Stereoclip) ou encore Munich (Paul and the hungry wolf), tout en conservant son identité strasbourgeoise puisque l’idée principale est d’apporter du prestige à la vie nocturne de la ville, d’influencer et de mettre en valeur les bons artistes de Strasbourg. Benjamin Belaga précise :
« Strasbourg est un pôle européen, au centre de multiples influences, dont il faut exploiter le potentiel créatif. Les Strasbourgeois sont très amateurs d’électro mais il n’y avait pas de mise en scène artistique, ce que nous avons voulu mettre en avant. »
Par l’idée de « mise en scène artistique », le collectif veut jouer sur le visuel, notamment grâce aux graphistes et architectes AV Exciters.
Officiel depuis septembre 2012, le projet de leur première soirée a nécessité 9 mois de préparation en amont et a vu le jour grâce à la collaboration d’écoles et de l’Université de Strasbourg. Trois soirées ont été organisées, chacune d’elle réunissant entre 1000 et 1700 personnes. Le collectif, sur la raison de ce succès, explique :
« Si cela marche, c’est parce que ça n’existait pas à Strasbourg auparavant. La communication est valorisée, on a voulu faire des teasers de qualité et avoir une identité forte. »
A la recherche de nouveautés et de créativité
Bear’d Bounce collabore avec des associations qui partagent la même volonté de diversité culturelle (comme Apenposse par exemple), ce qui donne davantage de crédibilité à ces jeunes qui refusent l’étiquette de « soirées étudiantes ». Leur but n’est pas d’organiser des soirées pour certaines filières mais de réunir un public éclectique autour d’une musique jugée intéressante et de qualité.
Aller plus loin
Le site du collectif Bear’d Bounce : www.beardbounce.com
La page facebook : Collectif Bear’d Bounce
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