Une immersion à 360° au cœur d’un spectacle son et lumière, c’est ce qu’a voulu la société ACT Lighting Design pour enluminer la cathédrale de Strasbourg et la place du Château. Koert Vermeulen, directeur de la création de la société, à l’origine du spectacle, s’est inspiré du théâtre d’ombres pour réaliser ce « ballet des ombres heureuses », dont le nom s’inspire d’une musique d’opéra.
Concrètement, le spectacle consiste en un mélange de projections vidéo et lumière sur les façades est et sud de la cathédrale et sur les autres bâtiments qui encerclent la place du Château, accompagné d’une bande-son sur mesure. Le spectacle dure une quinzaine de minutes et propose d’emmener les spectateurs dans l’univers des ombres sous un angle positif, comme le raconte Koert Vermeulen :
« On propose de traverser le monde à travers le personnage de l’ombre sans que ce soit glauque. »
Le public en immersion
Ombre portée, ombre personnifiée, contrastes entre l’ombre et la lumière… Les jeux avec les ombres sont divers mais la narration reste floue, car Koert Vermeulen souhaite laisser la part belle à l’interprétation. Une autre caractéristique du spectacle est qu’il intègre le public dans l’œuvre à plusieurs moments, afin de créer un sentiment d’immersion d’après le créateur :
« L’expérience est plus forte quand on se trouve au milieu de ce théâtre d’ombre. »
C’est cet aspect immersif qui a notamment séduit le jury qui a départagé les sept projets proposés lors de l’appel d’offres. Mathieu Cahn, adjoint au maire (PS) en charge de la politique événementielle de Strasbourg, et membre de ce jury, détaille ce qui a fait pencher la balance en faveur d’ACT Lighting :
« C’est l’idée de mélanger le traitement des monuments par la vidéo et la lumière avec une approche qui les respecte. Ils ne sont pas juste une surface de projection, un écran. Il y a vraiment une mise en valeur de ces bâtiments et de cette richesse architecturale. »
Huit références à la culture locale
Avec 900 000 spectateurs l’été dernier, cet évènement estival touche un large public. Mais si le ballet s’adresse effectivement à tous, Strasbourgeois comme touristes, l’auteur a pris soin d’y disséminer huit références aux cultures alsacienne et strasbourgeoise pour séduire la population locale.
En ce qui concerne l’organisation, les conditions sont similaires à celles de l’an dernier. L’accès à la place du Château sera filtré. L’entrée se fera par la place de la Cathédrale et la sortie par la rue de la Râpe.
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