À la question du président de la cour d’assises « aimiez-vous votre femme », Savas Ozyanik est catégorique. Oui, il l’aimait. À la question « avez-vous eu l’intention de la tuer », il répond que « non, évidement que non ». Car « on ne tue pas quelqu’un qu’on aime ». Pourtant, il reconnaît l’avoir étranglée jusqu’à la mort, le 23 décembre 2020.
Mercredi 22 mai, la cour d’assises du Bas-Rhin a condamné Savas Ozyanik à 30 ans de réclusion criminelle, dont 20 assortis de sûreté. Une peine conforme à celle requise par l’avocat général, Alexandre Chevrier. Savas Ozyanik a fait appel de cette décision. Devant la famille de la jeune femme assassinée, réunie au premier rang de la salle d’audience, l’accusé n’a cessé de plaider qu’il n’a jamais voulu sa mort. Pourtant, ses actes ont bien fini par dépasser ses mots, comme l’ont établi les 29 mois d’instruction.
La faute à la société
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