Deux nouveaux conseillers municipal siégeront lundi au conseil municipal de Strasbourg : Elisabeth Ramel et Philippe Willenbucher. Ils viendront remplacer les rangs « socialistes et républicain » après les démissions annoncées vendredi de deux adjointes au maire, Mine Günbay et Souad El-Maysour. Toutes les deux accusent le maire (PS) Roland Ries d’avoir mis en place une gouvernance ultra-centralisée, ce qui ne manquera pas de ressortir dans les déclarations de l’opposition municipale.
Cette dernière avait prévu d’interpeller le maire sur deux sujets. Fabienne Keller, ancienne maire et sénatrice (LR), souhaite que les effectifs de la police municipale soient « sanctuarisés ». Laurence Vaton de son côté aimerait que la concertation publique sur l’extension du tramway vers Koenigshoffen soit prolongée. Elle rejoint la position du collectif d’associations de résidents, qui dénonçait également vendredi une concertation trop rapide.
Bientôt la paix dans les jardins
Mais avant, le maire aura l’opportunité de parler de ses dossiers. D’abord, le plan « Strasbourg grandeur nature », qui vise à mettre en valeur l’ensemble des espaces verts de la ville, et à les relier pour permettre une circulation de ce qui reste de faune sauvage. On restera ensuite dans la nature, puisqu’il sera question du parc naturel urbain à Koenigshoffen. Et toujours dans le vert, le conseil municipal s’attachera à « moderniser » le fonctionnement des jardins familiaux.
Ça devenait urgent, nous nous étions faits l’écho dans nos colonnes des tensions qui peuvent exister dans ces jardins, entre occupants aux nouvelles pratiques (permaculture, sans engrais…) et des associations parfois conservatrices dans leur rapport à la culture maraîchère. Ces tensions sont souvent couvées puisque les associations disposent d’un pouvoir d’exclusion dont elles n’hésitent pas à se servir dès qu’une herbe dépasse. La délibération de lundi vise à moderniser le règlement intérieur des jardins familiaux, pour rapprocher les pratiques de celles de la Ville, et à créer une commission de recours, pour les usagers en conflit avec leur association gestionnaire.
Plus loin des fleurs, il sera également question de créer, place du Château, un centre d’interprétation du patrimoine (CIAP), un projet dont Rue89 Strasbourg vous avait parlé en janvier 2014. De son côté, le conseiller d’opposition Jean-Philippe Vetter veut y créer un café, pour que cette place vive un peu.
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