Basta Mag publie une série d’enquêtes sur « le chaos de la dématérialisation dans les Caisses d’allocations familiales » (CAF) en plusieurs volets, dont un reportage à Mulhouse, où une association vient en aide aux allocataires en détresse.
Dans ce reportage, Rachel Knoebel a notamment rencontré Isabelle Meyer, 59 ans et bénévole de longue date dans des associations sociales. Elle raconte comment son RSA a été suspendu pendant deux ans :
« En 2016, la CAF m’avait adressé un courrier de “vérification de patrimoine” que je n’ai pas eu, et sans réponse au bout de quatre mois, elle coupe tout. Croyez-bien que si j’avais une résidence secondaire, un château, je m’éviterais l’assistante sociale, le conseiller de Pôle emploi pour les plus de 55 ans… »
Isabelle Maurer a rejoint la Maison de la citoyenneté mondiale, une association membre du Mouvement national des chômeurs et précaires. Avec les autres bénévoles indique l’article de Basta, elle manifeste tous les premiers mardis du mois devant la CAF de Mulhouse.
« Le système a ses failles, il faut que la CAF le reconnaisse »
Basta donne également la parole à Serge Bertelli, autre bénévole de l’association d’aide :
« Il faut sortir de la honte face à la dégradation du service public. Nous demandons non pas du contrôle, mais une relation avec des agents et un accompagnement aidant et non pas culpabilisant. Le système a ses failles, il faut que la CAF le reconnaisse. Elle informe très mal les allocataires, pour ne pas dire pas du tout. Il y a des espaces personnels numérisés, prétendument de dialogue, mais quand vous y posez des questions, vous n’avez aucune réponse. »
L’association a obtenu, à force de mobilisations, des rendez-vous avec des représentants la CAF, afin d’instaurer et de conserver un dialogue avec des référents. Ce dialogue fonctionne mais seulement pour les dossiers qui remontent par l’association, les allocataires qui ne sont pas informés de son existence restants seuls face aux silences de la CAF.
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