Malgré les séismes, les relations entre la préfecture du Bas-Rhin et Fonroche géothermie étaient plutôt cordiales fin 2020. Elles se sont rafraîchies avec l’annonce, surprise, par la préfecture d’un arrêt définitif des opérations sur le site de Vendenheim après l’important séisme du 4 décembre, d’une magnitude de 3,5 sur l’échelle de Richter. Elles sont devenues encore plus distantes après la publication de l’enquête administrative sur cet incident, très critique sur Fonroche, le 4 janvier.
Interrogé sur sa volonté de contester le fermeture définitive du site de Vendenheim, Jean-Philippe Soulé, directeur de Fonroche Géothermie, avait d’abord répondu par la négative, faisant valoir que d’autres forages étaient à l’étude dans le département. Finalement, l’entreprise a déposé un recours en référé le 18 décembre contre les arrêtés de la préfecture suspendant les opérations de géothermie à Vendenheim.
Pas d’urgence à statuer
Mais le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté mardi cette requête, arguant que Fonroche n’avait pas prouvé qu’il y avait urgence à statuer sur la légalité des arrêtés visés. Pour Fonroche, cet arrêt définitif pourrait porter atteinte à la pérennité de l’entreprise et avoir pour conséquence la suppression de 42 emplois. Le tribunal n’y a pas vu de caractère d’urgence.
Fonroche peut contester cette ordonnance devant le Conseil d’État mais devrait plutôt présenter une requête au fond, contre la décision d’arrêt définitif. Fonroche géothermie a investi plus de 90 millions d’euros sur ce site, il semble que l’entreprise ne soit pas prête à s’asseoir dessus, sans livrer au moins une bataille juridique.
Le Bas-Rhin comporte trois autres projets de centrales géothermiques, dont deux portés par Fonroche Géothermie et le troisième par Électricité de Strasbourg. Suite aux séismes de décembre, ils ont tous été suspendus.
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