À la 38e minute, stade de l’AS Strasbourg à Cronenbourg, dimanche 23 mars. L’arbitre sort de sa poche un carton violet. Anthony siffle ainsi la fin du match et de sa carrière. Autour de lui, dans la tribune, joueurs et supporters manifestent leur incompréhension. Mais l’arbitre alsacien ne reviendra pas sur sa décision. Après avoir entendu des menaces de mort le visant, ainsi que sa famille, il ne peut pas continuer d’arbitrer. L’homme de 35 ans rentre rapidement dans les vestiaires. Deux jours plus tard, toujours sous le choc, il témoigne auprès de Rue89 Strasbourg :
« On m’a dit que je ne sortirai pas vivant du stade. On a menacé ma famille en affirmant connaître mon adresse. J’y pense encore, matin midi et soir. En 10 ans de carrière d’arbitrage, je n’ai jamais arrêté un seul match. Et tout se mélange dans ma tête maintenant : comment peut-on en arriver à des propos d’une telle violence pour un match de Départementale 1 ? Le fait que je porte plainte (contre X, pour injures et menace de mort, NDLR), est-ce qu’il va y avoir des représailles ? Ça dépasse l’imaginable. On ne vient pas à un match le dimanche pour se faire menacer de mort et regarder en rentrant dans le rétro si personne ne me suit jusqu’à chez moi… »
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