Dans un appel du 23 août 2012, plusieurs associations strasbourgeoises s’inquiètent des récentes expulsions ou menaces d’expulsions de populations roms en France. Elles demandent l’arrêt immédiat de ces expulsions de camps :
« Les expulsions ne règlent aucun problème. Certes, les terrains sont débarrassés de leurs occupants indésirables. Mais ceux-ci n’ont alors d’autre choix que d’aller s’installer un peu plus loin, sur un autre terrain, dans l’attente d’une autre expulsion. L’aide au retour n’apporte pas plus de solution. C’est un dispositif coûteux et inefficace, puisque nombre de personnes en ayant bénéficié reviennent peu de temps après. »
L’annonce hier, par le gouvernement, d’une amélioration des conditions d’accès au travail pour les Roms est considérée comme positive par ces associations. Mais cette mesure n’est pas suffisante selon elles : « une stratégie plus globale doit être élaborée en étroite coopération avec les représentants de ces populations, la société civile et les collectivités territoriales. »
Les associations insistent surtout sur la nécessité de mettre un terme aux processus d’expulsions, en commençant par ceux de Strasbourg. La ville a assigné en référé les habitants de quatre sites. Les associations strasbourgeoises interpellent la Ville de Strasbourg :
« Nous, associations présentes auprès des familles Roms au quotidien (Médecins du Monde, Emmaüs, Arpomt, Cercle Menachem Taffel, Latcho Rom) appelons la Ville de Strasbourg à ne pas donner suite aux procédures d’expulsions en cours et à mettre en place un dialogue structuré en vue de trouver des solutions durables et satisfaisantes pour tous. »
Les signataires de l’appel : Médecins du Monde-Strasbourg, Emmaüs Mundolsheim, Arpomt, Cercle Menachem Taffel, Latcho Rom.
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