« Voici la devise d’UGC : “Travailler plus pour gagner moins”. » Une dizaine d’employés d’UGC Ciné-Cité a cessé de travailler lors de l’avant-première du film La promesse verte, jeudi 29 février en début de soirée. Ils dénoncent une rémunération trop faible et sans perspective d’évolution.
Revalorisation des salaires et gel des tarifs
Seize salariés expliquent avoir envoyé une lettre à la PDG du groupe UGC début 2024, dans laquelle ils revendiquent une revalorisation de leurs salaires (basée sur l’inflation des trois dernières années), l’indexation des salaires sur l’inflation future, un gel des tarifs pour les spectateurs, la création de tarifs réduits (séniors, personnes en situation de handicap et demandeurs d’emploi), l’augmentation des effectifs et la possibilité de faire des ruptures conventionnelles.
« Le Directeur adjoint d’UGC et la DRH sont venus sur notre site nous disant qu’ils ne pourraient rien faire parce que les finances d’UGC ne sont pas bonnes malgré une année avec de très gros films », déplorent les employés mobilisés dans un courrier envoyé à Rue89 Strasbourg.
Ils dénoncent la décision de la direction d’UGC de geler les salaires et les recrutements pour 2024, tout comme celle d’augmenter les tarifs des entrées :
« Consommateurs et salariés, nous sommes les indispensables de l’économie. Prenons conscience de notre force en nous organisant pour stopper notre appauvrissement par l’enrichissement de quelques-uns. Salariés, retraités, étudiants, nous sommes tous des consommateurs. Se battre pour le pouvoir d’achat d’autrui, c’est également se battre pour soi-même. »
Rejoints par des salariés de Lyon, les grévistes strasbourgeois annoncent que leur action pourrait être reconduite dans les jours à venir.
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