Les Strasbourgeois connaissent Antonia de Rendinger, cette comédienne décalée qui provoque l’hilarité générale sur les scènes du Kafteur, du Camionneur, de la Java et bien d’autres depuis près de vingt ans. Et pour ceux qui ne la connaissent pas, voici un aperçu :
Depuis quelques mois, les Français de l’intérieur connaissent aussi Antonia. La comédienne cartonne dans l’émission de Laurent Ruquier, On ne demande qu’à en rire (Ondar) diffusée sur France 2.
Cette soudaine notoriété, Antonia de Rendinger ne l’a pas volée, après des années à enchaîner des spectacles sur des petites scènes :
« J’ai hésité avant d’aller à l’émission, je me méfiais de ce système de notation et j’avais peur de me prendre une veste en direct. Des comédiens avec beaucoup de talent s’y sont cassés les dents. Mais c’est un excellent tremplin et je l’ai pris comme tel et c’est vrai que ma carrière a explosé depuis. J’essaie de ne pas m’habituer aux projecteurs de la télévision, je sais qu’ils peuvent rapidement s’éteindre. Du coup, j’ai énormément de mal à refuser les offres qu’on m’adresse, ce qui a pour conséquence qu’en ce moment, je suis constamment soit en tournage, soit en doublage pour Arte, soit sur scène, etc. En 2014, je n’ai déjà plus aucun samedi de libre. »
Depuis l’année dernière, seulement, Antonia s’est trouvée une productrice qui, chose rare, s’occupe effectivement d’elle. Il s’agit d’Aurore Marette d’Entre Scènes, une ancienne du Kafteur. Leur ambition conjointe : transformer l’essai d’On ne demande qu’à en rire en succès durable lors du grand marché des producteurs, le festival d’Avignon du 8 au 31 juillet. Mais pour ça, la petite structure cherche 20 000€.
37 000€ pour trois semaines
La somme représente une partie des 37 000€ prévus pour mener l’opération correctement : l’hébergement de la petite équipe d’une demi-douzaine de personnes dans une ville où les loyers hebdomadaires sont multipliés par dix durant cette période, la location du matériel, d’un véhicule, l’avance sur recettes à verser au théâtre, et des millions d’affiches à coller et de tracts à distribuer. Antonia détaille :
« Je suis déjà allée en Avignon, à l’arrache et à la débrouille. Là, c’est la première fois qu’on y va véritablement préparés. On sera au Théâtre des Béliers, en capacité de produire chaque soir un spectacle de qualité où il n’y aura pas une ampoule qui manque ou un son fuyant… Avignon, c’est 200 lieux, plus de 1 000 spectacles par jour qui essaient tous de se faire remarquer. Alors il ne faut pas se planter, il faut frapper fort. Et là, on est parti pour « tout péter ». L’objectif est bien sûr d’intéresser les programmateurs, pourquoi pas un Américain pour une tournée au Québec et en Amérique du nord ? »
L’Amérique, pourquoi pas ? Pour « tout péter » en Avignon, Antonia sollicite l’aide financière de ses fans, et promet la reconnaissance éternelle à partir de 5€ (c’est pas cher) et peut même s’inviter pour jouer le spectacle chez vous à partir de 6 000€ :
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