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Aller à Offenburg à vélo

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Aller à Offenburg à vélo

             

S’empiffrer de Schwarzwälder Kirschtorte sans culpabiliser, voire en se disant qu’on l’a bien méritée ? Aucun problème si on a pédalé vaillamment pour y arriver ! Direction, Offenburg.

Se rendre jusqu’à Kehl n’est pas la partie la plus agréable du voyage : au milieu de tous ces réaménagements, il y a encore du boulot pour que l’itinéraire cyclable soit vraiment praticable. La traversée du Jardin des deux rives et de sa passerelle est en tout cas fortement conseillée pour éviter le pont de l’Europe et ses files de voitures.

Partis sans boussole et sans carte, c’est à la sortie de Kehl que nous nous sommes un peu perdus. Mais nous avons été conseillés avec obligeance par un cycliste indigène. En fait, c’est tout simple : il suffit d’aller tout droit jusqu’à la Kinzig (qui prend sa source en Forêt Noire pour se jeter dans le Rhin à Kehl) et suivre cette plaisante rivière sur une petite vingtaine de kilomètres. On peut compter une heure et demie environ de pédalage raisonnable, un peu plus si l’on s’arrête fréquemment pour s’extasier sur la faune et la flore…

Héron, héron, petit patapon (photo M.Niss)

Car on surprend des hérons les pieds dans l’eau, des cigognes s’ébattant dans les champs, des fleurs de toutes les couleurs ! Et pourtant, on n’est jamais bien loin de l’autoroute, dont l’on voit défiler à l’horizon les chapelets de voitures…

Au loin, l'ombre de la Forêt Noire (photo M. Niss)

Dans ce paysage bucolique des bords de la Kinzig, le cycliste peut, avec pas mal d‘imagination, se sentir en terre d’aventure… Ces fresques romaines peintes sur le béton de l’écluse, cette maison étrange, là-bas, perdue dans les champs…

Que vient faire là le char d'Apollon ? (photo M. Niss)
Bizarre, cet endroit, et drôle de construction… (photo M. Niss)

Mais l’aventure est très balisée… Et, reconnaissons le, elle ne présente pas de risque majeur : les voyageurs à vélo sont plutôt chouchoutés et des aires de repos ont même été prévues pour leur confort ! Et certains d’entre eux aiment tout particulièrement la randonnée de groupe…

Une Raststation, pour le repos des valeureux, sur fond de colza (photo M. Niss)
Les faubourgs d'Offenburg (photo M. Niss)

Derniers hectomètres à travers les jardins des faubourgs. On entre dans la ville en traversant le quartier des collèges et des lycées. Et on se retrouve soudain au milieu des terrasses et des étalages de commerces, qui dans les petites villes allemandes empiètent toujours largement sur les rues piétonnes.

Il ne reste donc plus qu’à choisir la bonne Konditorei parmi les 23 pâtisseries d’Offenburg. Les portions de gâteaux y sont toujours impressionnantes, de quoi largement reprendre des forces pour le chemin du retour… Mais finalement, on peut aussi décider de revenir en train. Il y en a toutes les demi-heures et les bicyclettes y sont généralement acceptées de bonne grâce.

Offenburg : incitation au port du casque à vélo (photo M. Niss)

Les cartes

Il semblerait qu’aucune carte spécifique à l’Eurodistrict n’ait été éditée à ce jour pour indiquer les itinéraires cyclables. Dommage : on pourrait prendre exemple sur la Regio Pamina, espace de coopération transfrontalière constitué par le Palatinat, le Mittlerer Oberrhein et l’Alsace du nord, qui met à disposition une carte comprenant 29 itinéraires cyclables à découvrir (et d’ailleurs disponible gratuitement à Strasbourg au CADR, Comité d’action deux-roues).

On peut trouver ou commander deux bonnes cartes à la librairie Baumgartner, en face de la mairie, à Kehl. L’une est dédiée à la randonnée à pied et à vélo, l’autre ne concerne que les pistes cyclables.


#Allemagne

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