« Hybride ». Alexis Vahlas revendique le terme pour mieux souligner ses multiples casquettes. Le maître de conférence en droit public à Sciences Po Strasbourg a aussi officié en tant que conseiller politique de l’état-major de l’OTAN. Il a participé pour l’Union européenne à plusieurs missions internationales en Israël et dans les territoires palestiniens. Le responsable du master « Sécurité extérieure et sécurité intérieure de l’Union européenne » assume ne pas avoir d’idée définitive sur le partenariat de Sciences Po Strasbourg avec l’université Reichman, un établissement privé israélien. Ce partenariat a été suspendu en juin puis rétabli par une décision de la direction de l’Institut d’études politiques (IEP) plus tard dans l’année, suscitant le départ de plusieurs membres du conseil d’administration.
Rue89 Strasbourg : Pour les « anti-partenariats », l’université Reichman défend des positions bellicistes, qui seraient dénuées de perspectives humanistes et critiques vis-à-vis du conflit à Gaza. Qu’en pensez-vous ?
Alexis Vahlas : Le mode opératoire des forces armées israéliennes est en violation du droit international. Il y a manifestement un non-respect des règles de ce qu’on appelle le droit des conflits armés, où il y a des principes de proportionnalité, de distinction de la cible civile… Pour autant, est-ce que ces violations du droit international sont imputables à cette université ? L’établissement n’a jamais empêché de débats en son sein. Elle n’a jamais expulsé d’étudiants arabes israéliens (des Palestiniens qui ont la nationalité israélienne, NDLR). L’université Reichman n’a jamais exprimé d’approbation sur la stratégie de guerre totale à Gaza.
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